ENQUÊTE

ColocationPartager les loyers, pas les problèmes

Devant l'envolée des loyers, la colocation est devenue une pratique de moins en moins marginale. Si elle permet de diviser le loyer entre locataires, encore faut-il ne pas s'engager à la légère.

« Grâce à la colocation, je paye 300 euros par mois et j'habite dans 100 m2, confie Emmanuel, salarié trentenaire qui vit à Montpellier (Hérault). Si je voulais m'installer seul, avec un loyer identique c'est tout juste si je pourrais me payer un studio au bord de la voie ferrée !»

D'abord assimilée à un phénomène parisien à la fois marginal et tendance, la colocation s'impose désormais comme une alternative pratique et économique à la crise du logement. Car la flambée de l'immobilier ainsi que les contraintes d'une offre très largement inférieure à la demande deviennent réellement problématiques pour les moins fortunés. Et pour cause, les chiffres du marché locatif parlent d'eux-mêmes: en trois ans, les loyers ont augmenté de 48% sur l'ensemble de la France.

Par ailleurs, la hausse s'est très fortement répercutée sur les petites surfaces pénalisant par la même occasion les personnes seules à faibles revenus ou les jeunes, victimes de la pénurie de logements étudiants. De fait, bien plus qu'un simple remède à la solitude, la colocation permet surtout de pallier des difficultés purement financières.

À Paris ou en province, qu'il s'agisse d'étudiants, de jeunes travailleurs ou de simples célibataires, on assiste à un engouement pour

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Marie Castets

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