ACTUALITÉ
Citroën C4 Cactus 2018

Premières impressions

Si les restylages se montrent parfois légers, ce n’est pas le cas de celui de la nouvelle C4 Cactus qui se transforme en profondeur, quitte à perdre certains éléments qui faisaient son originalité. La berline compacte de Citroën, puisque c’est ainsi qu’elle est désormais cataloguée, gagne en confort et niveau d’équipement mais conserve certains défauts d’ergonomie.

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit la Citroën C4 Cactus BlueHDi 100 S&S BVM6

Lors de sa sortie en 2014, nous avions eu du mal à catégoriser la C4 Cactus, pour finir par la placer parmi les SUV. Avec son restylage, une toute nouvelle robe et 90 % de ses pièces extérieures modifiées, elle change de segment et quitte le monde des SUV pour rejoindre celui des compactes. Citroën a, pour ce faire, supprimé les barres de toit afin de donner l'impression que la voiture est plus basse. Mais visuellement, il s'avère difficile de la prendre pour une vraie compacte et la C4 Cactus reste encore entre deux mondes.

Qualité de vie à bord

Peu de changements à l'intérieur mais les Airbump ont quasiment disparu à l'extérieur.

Contrairement à l’extérieur, l’intérieur de la nouvelle C4 Cactus n’affiche pas de grands bouleversements. Si on apprécie toujours les deux boîtes à gants et l’originalité du design, on aurait préféré que Citroën s’attèle à corriger certains défauts. En témoigne le GPS, pourtant d’origine TomTom, qui reste perfectible. Il se révèle parfois imprécis et faute d'indications claires, il nous est arrivé à plusieurs reprises de manquer la sortie d’un rond-point. La géolocalisation n’est pas en reste : dans les champs ou sur une route avoisinante, notre positionnement sur l’écran du GPS ne nous a pas facilité la tâche. Difficile dans ces conditions d’anticiper la direction à prendre.

L'écran unique s'avère désagréable à utiliser.

Aucune évolution du côté de l’ergonomie générale non plus. Toutes les fonctions se gèrent depuis l’écran tactile, obligeant ainsi à quitter le mode navigation pour augmenter le chauffage. Il en va de même pour la touche de recyclage de l'air, peu accessible et qui force à quitter le menu en cours. Gênant lorsqu'on veut s'isoler rapidement en suivant un camion ou en rentrant dans un tunnel.

À noter que, pour les versions à boîte automatique, le constructeur abandonne l’originale banquette avant conçue d’un seul tenant et la commande de boîte particulière (trois boutons situés sous les bouches d’aération). On retrouve désormais une configuration plus classique avec un levier de vitesses et deux sièges indépendants.

Une nouveauté toutefois avec l’apparition de nouveaux sièges « Advanced Comfort » (compris dans les ambiances Wild Grey et Metropolitan Red en option à 350 € et Hype Red à 1 250 €). Ils se sont montrés très confortables malgré un très léger manque de maintien en latéral. Un petit défaut que l’on retrouve d’ailleurs aussi sur les sièges normaux. Pour le reste, aucun changement dans l’habitacle où l’on retrouve l’ambiance originale et pratique du précédent modèle.

Les confortables sièges Advanced Comfort reçoivent 15 mm de rembourrage en plus.

Au volant

Nous avons conduit la nouvelle C4 Cactus avec deux blocs à essence : un trois cylindres 1.2 PureTech de 110 ch et, c’est nouveau, de 130 ch. Le premier était accouplé à une transmission automatique EAT6 alors que le second utilisait une boîte manuelle à 6 rapports. La première combinaison s'est montrée particulièrement agréable à rouler. En ville, les passages de rapports sont imperceptibles et très confortables. Cela se gâte légèrement dans les virages serrés car, parfois, la boîte semble un peu hésiter, engendrant quelques soubresauts. Le mieux est alors d’engager la fonction sport « S » pour retarder le passage du rapport supérieur.

Avec la version de 130 ch, le moteur devient plus agréable. Les accélérations sont plus vives mais surtout, le moteur nous a paru moins bruyant ou, du moins, il émet un bruit beaucoup moins agressif. Cette impression mérite d’être confirmée lors de nos mesures sur circuit.

La boîte manuelle est particulièrement précise et ne pose aucun souci pour engager les rapports même de façon rapide.

Côté consommation, notre ordinateur de bord affichera, à quelques décilitres près, la même valeur de 7,5 l/100 km pour les deux moteurs. Plutôt pas mal, vu la typologie de notre parcours vallonné composé de routes sinueuses et d’autoroutes.

Le comportement routier évolue sensiblement (sauf sur le modèle de base Live équipé du moteur PureTech de 82 ch) car la Cactus inaugure une nouvelle suspension qui confère une extrême souplesse. Bien loin des constructions modernes beaucoup plus fermes, la C4 Cactus gomme parfaitement les défauts de la route et s'avère très confortable. Presque trop souple même. Lorsque le rythme s'accélère dans les virages, les secousses se font légèrement ressentir et la voiture prend un peu de roulis. Ce type de conduite a également mis en évidence une direction qui manque de précision lorsque les roues sont en ligne droite avec, certainement, une trop forte assistance. Sur autoroute, ces nouvelles suspensions seront par contre très appréciées.

Les très souples nouvelles suspensions avec butées hydrauliques de la C4 Cactus.

Sécurité

Si en termes de structure, rien ne change, la nouvelle C4 Cactus reçoit plus d’équipements technologiques avec, au maximum, 12 systèmes d’aide à la conduite et 3 dédiés à la connectivité. Peut-être un moyen de lui permettre d’accéder, dans sa version haut de gamme, à la cinquième étoile lors des crash tests Euro NCAP. La C4 Cactus peut recevoir le Pack Drive Assist (option sur Feel, série sur Shine), l’Active Safety Brake, l’alerte attention conducteur, l’alerte de franchissement involontaire de ligne (AFIL), l’alerte risque collision, le Coffee Break Alert incitant le conducteur à faire une pause, la reconnaissance des panneaux de vitesse, la surveillance d’angle mort (option sur Shine)… Les solutions de connectivité (option sur Feel et en série sur Shine) sont la fonction Mirror Screen (Android Auto, Apple CarPlay et MirrorLink), Citroën Connect Nav, navigation 3D connectée avec reconnaissance vocale ou Citroën Connect Box avec Pack SOS et assistance inclus.

Parmi les aides à la conduite : la reconnaissance des panneaux de vitesse et l’alerte attention conducteur.

La Citroën C4 Cactus en résumé

La C4 Cactus gagne surtout en souplesse grâce à ses nouvelles suspensions et en agrément de conduite avec l’apparition, entre autres, d’un nouveau duo : le bloc essence de 110 ch associé à la boîte automatique EAT6. Dans cette configuration, qui nous semble être le meilleur compromis, la berline compacte s’affiche à 21 700 € en finition Feel et à 24 000 € en niveau Shine (respectivement 1 300 € et 1 850 € de plus qu’auparavant). Un niveau de prix qui se situe en dessous des concurrentes comme la Volkswagen Golf ou la Peugeot 308. Mais ces dernières offrent des prestations supérieures, tant en matière de finition que de dynamisme de conduite.

Les +

  • Confort des sièges
  • Agrément de conduite
  • Boîte de vitesse automatique
  • Confort des suspensions sur route

Les -

  • Ergonomie de l’écran tactile
  • GPS
  • Bruit de roulement
Yves Martin

Yves Martin

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