ACTUALITÉ
Citroën C4

Premières impressions

Pour se repositionner face à une concurrence plus jeune, la Citroën C4 bénéficie d’un très léger restylage et reçoit de nouveaux moteurs. Mais certains défauts subsistent sur la compacte de Citroën.

Pour redorer l’image de sa compacte vieillissante par rapport à une concurrence plus récente comme la Peugeot 308 ou la Golf VII, Citroën propose une C4 restylée. À l’extérieur, seuls les experts pourront repérer les nouveaux phares et feux arrière. À l’intérieur, de nouveaux équipements font leur apparition. Dommage, certains, comme l’écran tactile ou l’accès et le démarrage mains libres, sont indisponibles ou facturés en option selon les finitions : il faut alors débourser respectivement 800 et 400 € supplémentaires.

Qualité de vie à bord

Très bien fini, l'habitacle est aussi très sombre.

Les matériaux sont très bien assemblés et de très bonne qualité. La planche de bord est entièrement réalisée avec des revêtements souples, fort agréables au toucher. Même ceux des contre-portes, rigides cette fois, sont plutôt bien conçus et font leur effet. L’intérieur est quant à lui on ne peut plus sombre et tristounet. Une tendance profonde que l’on observe de plus en plus, comme sur la toute dernière Volkswagen Golf Alltrack, sur la nouvelle Renault Espace ou encore sur la dernière Kia Sorento ! Heureusement, les entourages de bouches d’aérations chromés viennent égayer un peu l’ensemble. Revers de la médaille, ils se reflètent dans les vitres latérales juste au niveau des rétroviseurs extérieurs.

Les inserts chromés engendrent des reflets désagréables.

Outre la nouvelle fonction de démarrage mains libres (reconnaissable à son bouton de démarrage placé derrière le levier de vitesses), la seule modification concerne le nouvel écran tactile de 7 pouces. Il permet d’afficher toutes les informations du véhicule et de gérer la radio, le téléphone et le système de navigation. Toutefois, des touches dédiées à chaque fonction placées dessous permettent d’accéder directement à la fonction désirée. La programmation du GPS est assez simple, même si l’écriture n’est pas prédictive et s’il faut attendre longtemps avant de se voir proposer un nom de ville ou de rue. Idem pour le choix des stations de radio : il faut faire défiler une longue liste avant de trouver celle que l’on cherche. La C4 aurait gagné en ergonomie si elle avait été dotée d’une mollette permettant de naviguer plus rapidement dans ces différents sous-menus.

De son côté, l’affichage du combiné d’instruments, très esthétique, est sobre et bien lisible. Le conducteur peut même en adapter la couleur et la luminosité selon ses désirs. En revanche, nous n’avons pas réussi à trouver le moyen de modifier l’affichage situé sur le cadran de droite qui indique l’autonomie restante. Impossible donc d’y afficher la consommation instantanée, par exemple.

Autre détail agaçant : la fonction essuie-glace automatique qu’il faut réactiver après chaque coupure de contact. Le conducteur se fera surprendre à la première averse et s’étonnera que les balais n’entrent pas en action.

Les espaces de rangement disponibles sont assez nombreux et volumineux, à commencer par la boîte à gants et les bacs de portière. Le coffre est lui aussi très appréciable avec ses 380 litres de volume de chargement. C’est mieux qu’une Ford Focus, que nous avons mesurée à 345 litres, ou qu’une Peugeot 308, qui propose 335 litres.

Les passagers disposent d’assez de place, à l’avant comme à l’arrière, s’ils ne sont pas trop grands. Sinon, ils trouveront la garde au toit peu généreuse.

Le coffre de la C4 est l'un des plus gros de la catégorie.

Au volant

Sous le capot de la voiture que nous avons prise en mains, on trouve le tout nouveau moteur 3 cylindres turbocompressé de 130 ch, dont avons essayé les premières versions il y a un peu plus de deux ans. C’est, pour le moment, la version la plus puissante de ce bloc baptisé PureTech, que l’on trouve dans d’autres déclinaisons sur des modèles comme la Citroën C4 Cactus.

Le résultat est plutôt convaincant et le moteur s’est avéré surprenant, tant en agrément qu’en performance. En effet, s’il sait rester relativement discret en ville, où les accélérations ne sont pas très virulentes, il sait aussi répondre aux sollicitations de l’accélérateur sur route. Même à bas régime, il est capable de repartir sans trop de difficulté. Ainsi, aucun souci pour s’insérer dans le trafic ou effectuer un dépassement. Impossible alors de se rendre compte que l’on utilise un « simple » trois cylindres. Seul regret lorsqu’on monte dans les tours : le bruit. L’autre grief concerne le fonctionnement du système stop & start, peu agréable et peu discret. Que ce soit à la coupure du moteur ou au moment de son redémarrage, nous avons regretté l’apparition de vibrations et de soubresauts désagréables.

Sur route, la voiture est assez agréable à conduire grâce à des suspensions efficaces qui offrent un bon compromis entre fermeté et confort. Ainsi, sur route sinueuse, la voiture ne prend pas du tout de roulis. En revanche, sur autoroute, les reliefs sont très bien filtrés et les passagers voyageront confortablement, sans ressentir le moindre désagrément provenant de la chaussée. Dommage, la voiture manque un peu d’insonorisation, notamment au niveau des passages de roues, ce qui engendre un niveau sonore important sur mauvais revêtement. De même, nous avons noté l’apparition de bruits aérodynamiques à partir de 120 km/h. Notre moteur était associé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports précise mais un peu délicate à manier, car elle est légèrement « accrocheuse » et impose de prendre le temps de bien engager le rapport. Peut-être serait-il préférable d’opter pour la toute nouvelle boîte robotisée ETG6, une version améliorée de la précédente génération (la BMP6) que nous jugions trop lente et inconfortable à l’usage lors de notre test du C4 Picasso e-HDi 110 Airdream BMP6.

Le tout nouveau moteur 3 cylindres turbo de 130 ch : performant mais gourmand.

Le moteur s’est montré un peu gourmand lors de notre test. Par exemple, sur un parcours d’une cinquantaine de kilomètres en ville et sur routes interurbaines, il a avalé pas moins de 10 l/100 km en moyenne. Sur route, c’est un peu mieux : la consommation est descendue à 6 litres lorsque nous avons adopté une conduite souple et tranquille. Mais nous émettons des doutes sérieux quant à son appétit sur les routes sinueuses ou en montagne, où les accélérations sont nombreuses. La conduite de la C4 bénéficie également d’une direction précise et douce. En ville, la voiture est maniable et se gare facilement. L’aide au stationnement arrière est d’une très grande utilité, car la visibilité de trois quarts n’est pas très bonne et rend l’évaluation des distances assez difficile.

Sécurité

Pas de grand chamboulement en termes de sécurité pour cette « nouvelle » C4 dont aucun élément de sécurité ne change en profondeur. Ainsi, les résultats du crash test Euro NCAP réalisé en 2010 peuvent s’appliquer aussi à ce modèle. La voiture obtenait à l’époque 5 étoiles et affichait une très bonne protection des occupants adultes (90 %) et des enfants (85 %). Celle des piétons était à peine moyenne : 43 %. Enfin, la sécurité passive, avec 97 %, est d’un très bon niveau. Cette nouvelle mouture de C4 pourrait éventuellement faire un peu mieux dans ce domaine puisqu’elle reçoit de nouveaux équipements d’aide à la sécurité comme la surveillance d’angle mort.

La C4 en résumé

Avec ses modifications très subtiles, le restylage extérieur de la C4 pourrait passer inaperçu aux yeux du novice. À l’intérieur, c’est presque aussi discret ; seule la console centrale plus sobre traduit le renouveau. Agréable à conduire et très confortable, elle manque un peu de tempérament par rapport à d’autres compactes pour être vraiment attachante. Et face à sa cousine, la Peugeot 308, plus originale, il lui reste l’argument prix. Là, elle gagne souvent la bataille avec des tarifs – selon les versions et à équipement équivalent – jusqu’à 1 000 € plus avantageux.

Les +

Finition

Moteur

Tenue de route

Confort

Les -

Reflets dans les vitres latérales

Agrément du stop & start

Insonorisation

Consommation

Yves Martin

Yves Martin

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter