ACTUALITÉ
Electromust et Electrosigma

La chute d’un pionnier de l’e-commerce

Les sites marchands Electromust.com et Electrosigma.com sont en liquidation judiciaire depuis le 14 septembre dernier. Les commandes en cours ne seront donc pas honorées. Une fois de plus, ce sont les clients qui paient les pots cassés. Car si des recours existent, les chances de récupérer son argent sont faibles.

Après 1855.com et Terranuova.fr, un autre site marchand vient de mettre la clé sous la porte. Et pas n’importe lequel : Electromust.com était l’un des plus anciens e-commerçants français. Lancé en 2001, ce spécialiste de l’électroménager avait rencontré un gros succès avant de connaître une certaine désillusion. En juillet 2014, la société qui l’éditait avait été placée en redressement judiciaire. Un repreneur, Pemiblanc Merchandising, avait alors permis de poursuivre l’activité. Il avait même créé un second site, baptisé Electrosigma.com. Sans succès. Le 14 septembre dernier, le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire de la société et donc la fermeture des deux sites (d’après nos constatations, les sites étaient toujours accessibles le jeudi 22 septembre, mais il était impossible d’y commander) et des magasins.

Si Electromust.com n’a jamais été reconnu pour la qualité de ses services, cet été, la situation s’est subitement dégradée. Sur le forum de « Que Choisir » et ailleurs, de nombreux clients se plaignent de ne pas avoir reçu le four ou le lave-vaisselle qu’ils ont commandé. Beaucoup déplorent aussi l’impossibilité de joindre le service client ou d’obtenir le remboursement des sommes versées. Et la liquidation judiciaire ne va pas forcément arranger leurs affaires. Les clients n’ayant reçu ni leur commande ni leur remboursement n’ont désormais d’autre choix que de déclarer leur créance auprès du liquidateur judiciaire (SCP Brouard-Daudé, 34 rue Sainte-Anne, 75001 Paris) dans les 2 mois. Il suffit pour cela d’envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception (AR) accompagnée des documents prouvant l’existence d’une créance : copie du bon de commande, relevé bancaire attestant du débit, courriels échangés, etc. Pour autant, les chances de récupérer son argent sont minimes, le liquidateur étant contraint d’éponger les dettes du fisc, de l’Urssaf et des fournisseurs avant celles des clients.

Ceux qui ont payé par carte bancaire peuvent en parallèle tenter de se retourner vers leur banque afin de faire jouer l’article L.133-17 du code monétaire et financier. Celui-ci stipule en effet que le client est en droit de faire opposition à un paiement par carte bancaire « en cas de procédure de redressement ou de liquidation judiciaire du bénéficiaire ». L’établissement bancaire est en principe tenu de procéder au remboursement des sommes versées. Toutefois, dans la pratique, cet article de loi est rarement appliqué. Alors n’hésitez pas à insister et à vous rapprocher de l’association locale UFC-Que Choisir la plus proche de chez vous : elle vous aidera dans vos démarches.

Conseils et lettre type

En cas de faillite d’un commerçant, vous pouvez consulter nos conseils et notre lettre type.

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