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Location de voitures

Le temps de la très courte durée

Avis, l’un des plus gros loueurs de véhicules, lance « Avis on Demand », un service de location de voiture pour quelques minutes ou quelques heures. « Ma voiture où je veux, quand je veux, comme je veux ! », racole le slogan. Ce service, qui n’est pour le moment proposé qu’à Paris et en Île-de-France, doit faire face à concurrence d’autres acteurs, comme Mobizen, et bientôt d’Autolib’.

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En ces périodes où le budget voiture flambe, l’autopartage aurait donc son avenir devant lui ! En décembre prochain, Paris devrait inaugurer Autolib’. Géré par le groupe Bolloré et calqué sur le principe du Vélib’, ce service permettra à un automobiliste de louer pour quelques minutes ou quelques heures un véhicule électrique qu’il pourra « abandonner » après utilisation à l’une des nombreuses bornes disséminées dans la capitale.

Le marché de la très courte durée ne laisse pas insensibles les poids lourds de la location de voitures. La preuve avec Avis, qui vient de lancer son service « Avis on Demand », pour l’instant disponible dans une quarantaine de points relais (parkings) à Paris et en Île-de-France. Pas vraiment une nouveauté, mais une version revue et corrigée d’un service qui existait depuis 2007 sous le nom d’Okigo. Partenaire de l’affaire, le groupe Vinci s’est retiré en février dernier, laissant Avis seul aux commandes.

L’objectif poursuivi par « Avis on Demand » ? « Satisfaire les besoins ponctuels de location en milieu urbain […] et proposer un mode de déplacement alliant souplesse et économie ». Pour la « souplesse », et comparé à Autolib’, ce n’est pas gagné. Car avec « Avis on Demand », impossible, par exemple, de louer une voiture au centre de Paris pour se rendre en banlieue à un barbecue chez des amis, de la laisser à un point relais puis d’en prendre une autre pour le retour. Le véhicule doit en effet être ramené là où il a été pris (sinon, Avis perçoit une indemnité de 200 € !), ce qui, dans l’exemple donné précédemment, oblige le locataire à le garder plusieurs heures alors qu’il ne l’utilise pas.

Pour ce qui est de l’« économie », « Avis on Demand » propose des véhicules « à partir » de 9 € de l’heure (le tarif variant selon la catégorie choisie). Autolib’ prévoit pour sa part diverses formules de tarifs. Par exemple, l’abonnement 1 an sera facturé 12 € par mois et la première demi-heure de location 5 € (4 € la deuxième et 6 € les suivantes). Le décompte se fera en outre à la minute après les 20 premières minutes indivisibles, là où Avis impose une location d’au moins 1 heure.

Gare aux frais

Des tarifs que l’on peut également comparer à ceux de Mobizen. Cet autre acteur de la très courte durée opère sur Paris en louant, lui aussi, des véhicules « à partir de 9 € l’heure ». Des tarifs valables 7 jours sur 7, ce qui n’est pas le cas chez « Avis on Demand » puisqu’ils sont majorés les week-ends (12 € au lieu de 9 €, par exemple). Autre différence : lorsqu’il opte pour la catégorie la plus économique, chez Avis, le client monte dans une Smart Fortwo, alors que Mobizen lui laisse le choix entre une Mercedes Classe A, plus spacieuse, et une Fiat 500. Au final, Mobizen est néanmoins pénalisé par des frais d’adhésion et d’inscription élevés (100 € + 150 € de dépôt de garantie) alors que, du côté d’Avis, le service est accessible grâce à une carte maison délivrée gratuitement (carte Preferred).

Le tarif concocté par Avis pour chaque catégorie de véhicule (ils sont tous équipés d’un GPS) comprend l’entretien, l’assistance, l’assurance, le carburant et un forfait de 250 kilomètres. Le kilomètre supplémentaire est facturé 0,50 € et le rachat de franchise coûte 1 € de plus par heure de location. Un supplément de 1 € par heure est également appliqué aux jeunes conducteurs de moins de 25 ans (30 € s’ils gardent la voiture pendant 24 heures) !

Avec « Avis on Demand », les véhicules peuvent être réservés « 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 et jusqu’à 5 minutes avant le départ » par Internet, par téléphone ou dans une station du loueur. Mais si le client opte pour l’une des deux dernières solutions, il devra payer 3 € de frais. Il n’y a pas de petit profit !

Claire Estagnasié

Claire Estagnasié

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