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Nutribullet 600

Plus blender qu’extracteur de nutriments

Il se défend d’être un simple appareil à jus et se présente pompeusement comme un « extracteur de nutriments ». Mais le Nutribullet 600 remplit ni plus ni moins les mêmes fonctions qu’un blender classique pour un prix assez élevé au vu de ses fonctions basiques. Prise en main.

Commercialisé par la marque américaine Capital Brands et distribué en France par OPM, le robot Nutribullet ­600 annonce la couleur dès son emballage. D’un vert pétant, il illustre à merveille le propos d’une marque qui surfe sans complexe sur le marché porteur du bien-être et de la détox, se présentant en toute modestie comme « LA révolution californienne ». On peut ainsi lire sur la boîte que « Le Nutribullet n'est pas un blender, n'est pas un extracteur de jus, c'est un extracteur de nutriments ». Malgré ses dénégations, le Nutribullet 600 s’avère fort semblable aux blenders classiques. L’appareil est ainsi muni d’un moteur de 600 watts actionnant 6 lames en acier inoxydables qui broient des aliments mélangés avec de l’eau (ou des glaçons) afin de créer des smoothies rebaptisés. Un système qui, selon la marque, « brise les parois cellulaires des aliments pour créer les boissons fouettées les plus nutritives possibles ». Certes, comparé aux centrifugeuses ou aux extracteurs de jus qui évacuent la pulpe des végétaux et donc une partie de leurs fibres, vitamines et minéraux, Nutribullet préserve davantage les nutriments des fruits et légumes. Mais comme tout blender qui se respecte.

Le packaging plus vert que nature du Nutribullet.

Efficace mais de faible contenance

Bien que basique dans ses fonctions (une seule vitesse de mixage, un démarrage par simple pression sur le bol mixeur), lors de notre prise en main le Nutribullet nous a donné satisfaction sur les aliments testés. Il permet d’obtenir un smoothie de bonne texture (mélange de glaçons, légumes à feuilles, pommes, kiwis, amandes, graines de courges) au bout de 1 minute 20 secondes. Toutefois, la contenance de son bol est de moins de 550 ml à la ligne max, quand les blenders classiques offrent généralement une capacité de 1,5 litre. On ne prépare donc que des smoothies pour 1 ou 2 personnes avec le Nutribullet. Enfin, il donne satisfaction pour obtenir de la glace pilée à partir de glaçons mais ne tolère, d’après la notice, que 100 g de glaçons à la fois, ce qui est peu. Le meulage des fruits à coques (ici noisettes et amandes) est également bien réalisé.

Le smoothie obtenu à partir d’un mélange de glaçons, légumes à feuille, pommes, kiwis, amandes et graine de courges.

Un manque d’accessoire flagrant

Le Nutribullet 600 se positionne dans la catégorie des blenders compacts qui permettent, en principe, d’emporter sa boisson directement après l’avoir réalisée dans le récipient portatif. On peut regretter que le blender, vendu 119 € sur le site de la marque (hors frais de port), soit simplement muni d’un couvercle classique quand un couvercle à opercule (type gourde) aurait été plus approprié pour ce genre d’usage. Quant au pack d'accessoires, vendu séparément pour 29,99 €, il comprend certes deux récipients (un petit et un grand), un couteau à six lames (identique à celui déjà proposé de série) et deux couvercles dont l'un avec poignée... Mais toujours pas de couvercle avec opercule ! Enfin, attention, certaines versions du Nutribullet disponibles sur des sites commerciaux (le Nutribullet 600 séries, 107 € sur Amazon par exemple) sont carrément vendues sans couvercle et autres accessoires.

Les plus et les moins du Nutribullet 600

Les +

  • Appareil facile à monter.
  • Bonne stabilité sur une utilisation prolongée, soit une minute en continu (durée maximale conseillée par la notice).
  • Efficace en quelques secondes sur les éléments durs : glaçons, fruits à coques (amandes, noisettes).
  • Efficace avec des mélanges d’aliments variés.
  • Un livret riche en informations sur les aliments utilisables et les recettes possibles.

Les -

  • La mise en route : la mise en marche par pression sur le récipient est assez dure (elle demande une grosse pression des deux mains pour mettre l’appareil en marche). De plus, il est possible d’encocher le bol dans le réceptacle pour broyer en continu. Dans cette position, il est difficile de le stopper facilement car il faut pousser fort et décaler en même temps le bol. En cas de mise en route accidentelle ou de problème de débordement, on perd un temps précieux pour l’éteindre.
  • Le manque d’accessoire.
  • Le bruit : fort, d’autant que selon la notice, certaines préparations nécessitent jusqu’à 3 minutes de mise en route !
  • Le mode d’emploi, traduit dans un français très approximatif, contient quelques contradictions de taille. Par exemple, au sujet des aliments durs, la notice indique que le Nutribullet est idéal pour piler la glace (100 g en 10 sec) ou pour « le meulage d’ingrédients secs » (sic) comme l’avoine, les noix et les graines. Avant d’expliquer, plus loin : « ne broyez pas de la glace ou tout autre produit dur sans liquide car un tel emploi prolongé peut émousser ou endommager les lames ».
  • Le nettoyage : seul le récipient peut passer à la machine. La lame doit être nettoyée à la main pour ne pas endommager les joints.
  • La sécurité : la lame d’extraction, tranchante, est en surface, au-dessus du couvercle alors que sur les blenders classiques, elle n’est pas aussi accessible.  
Marie-Noëlle Delaby

Marie-Noëlle Delaby

Laurent Baubeste

Laurent Baubeste

Rédacteur technique

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