ACTUALITÉ
Petits opérateurs de téléphonie fixe

L’enquête avance

Quinze personnes ont été mises en examen par le parquet de Bordeaux dans une affaire de démarchages abusifs en téléphonie. Elles sont soupçonnées d’avoir monté un vaste réseau de petits opérateurs de téléphonie aux pratiques douteuses qui aurait fait plus de 2 000 victimes, principalement des personnes âgées.

Après plusieurs années d’enquête, de perquisitions et d’interrogatoires, le parquet de Bordeaux vient de frapper un grand coup dans l’affaire des petits opérateurs alternatifs de téléphonie. La procureure de la République a annoncé mardi 12 juin la mise en examen de 15 personnes pour « pratiques commerciales trompeuses », « collecte de données personnelles par des moyens frauduleux, illicites ou déloyaux », « absence de déclaration de traitements de données personnelles à la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) », « blanchiment en bande organisée », voire pour « contrefaçon de marque en bande organisée ».

Ces 15 personnes sont soupçonnées d’avoir monté un réseau de 22 petits opérateurs de téléphonie qui a abusé de nombreuses personnes âgées partout en France. Les victimes étaient contactées par téléphone et les téléopérateurs leur faisaient miroiter des tarifs de téléphonie qui pouvaient sembler alléchants mais qui, en réalité, ne l’étaient pas. Certains n’hésitaient pas à se faire passer pour un opérateur connu ou à utiliser toutes sortes de techniques de vente douteuses pour inciter les personnes à souscrire. De nombreuses victimes ont ainsi été déconnectées d’Orange contre leur gré. Certaines se sont retrouvées à payer des communications plus cher que ce qu’on leur avait promis, ou ont carrément constaté des prélèvements frauduleux sur leur compte en banque.

L’enquête menée par le parquet sur la base de plaintes transmises par la Direction départementale de protection des populations (DDPP) a permis de mettre au jour une organisation complexe faite de gérants de paille, de rachats de bases clients et de changements de dénomination commerciale des sociétés. Sur les 15 personnes mises en examen, 14 ont été placées sous contrôle judiciaire avec interdiction de gérer une société de téléphonie et 7 ont versé une caution allant de 3 000 à 60 000 €. Un procès devrait avoir lieu d’ici quelques mois.

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