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Vins

Trafiquants condamnés dans le bordelais

Le tribunal correctionnel de Bordeaux (33) a condamné, le 2 novembre 2016, un négociant propriétaire de trois vignobles (lalande-de-pomerol, saint-émilion grand cru et listrac-médoc) à 2 ans de prison ferme et plus de 8 millions d’euros d’amende. Il avait mis en place un vaste circuit d’approvisionnement illicite en vin.

Pour avoir mélangé des vins interdits à la vente à des vins d'appellations saint-émilion, pomerol et listrac-médoc, François-Marie Marret, propriétaire de trois châteaux bordelais (Le Couvent, Le Moulin à vent et Fourcas Loubaney) a été condamné à deux ans de prison et près de 8 millions d'euros d'amende par le tribunal correctionnel de Bordeaux (jugement susceptible d'appel).

Ce trafic à grande échelle en 2011 et 2012 porte sur 8 200 hectolitres saisis par les douanes. Plutôt que de partir à la distillerie, les surplus de production issus de propriétés moins prestigieuses étaient illégalement vendus une fois les vendanges terminées. Ces jus en cours de fermentation étaient ensuite acheminés la nuit venue dans des camions-citernes, d'où le nom de « vin de la lune », avant d'être mélangés et vendus environ 7 € la bouteille dans les grandes surfaces (Auchan, Intermarché...) pour des bouteilles qui ne valaient en réalité guère plus de 10 centimes.

Une quinzaine de personnes étaient impliquées dans ce trafic à grande échelle, parmi lesquelles un vice-président de QualiBordeaux (organisme de contrôle de la qualité des vins). En dehors du propriétaire fraudeur, elles ont écopé de peines de prison et d'amende avec sursis ainsi que d'interdiction d'activité.

L’enquête avait démarré en 2012 lors d’un contrôle de comptabilité opéré par le service régional d’enquête des douanes. À partir des anomalies constatées, les douaniers, appuyés par les gendarmes, se sont alors employés à décortiquer les mécanismes de la fraude qui vient d’être sanctionnée par la justice.

En juin dernier, c’est l’homme d’affaires belge Roger Geens qui a été condamné pour avoir revendu des millions de bouteilles de vins frelatés sous de fausses appellations.

Jean-Paul Geai

Jean-Paul Geai

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