Le protocole

Cette norme européenne spécifie les exigences de sécurité et les méthodes d'essai applicables aux matelas ainsi qu'aux matelas-sommiers et aux surmatelas utilisés dans les berceaux, les lits à nacelle, les lits parapluie et les lits bébé suspendus à usages domestique et collectif.

Certains matelas, conformes à la précédente norme XPD 64-011, peuvent ne plus être conformes à la nouvelle norme, de nouveaux essais et exigences ayant été inclus dans l’EN 16890 à l’image du test de dureté « ball test », essai simulant le risque d’enfoncement de la tête du bébé dans le matelas.

Fermeté

Elle est classée de très souple à très ferme suite au calcul de la dureté du matelas déduite de l’application successive de plusieurs points de pression de forces différentes.

Confort

2 mannequins de 12 et 20 kg représentant un bébé et un enfant en bas âge sont déposés tour à tour en position dorsale au centre du matelas. L’enfoncement du corps est évalué par photogrammétrie. Le confort renseigne sur le soutien et l’absence de déformation de leur colonne vertébrale.

Ventilation 

On estime la capacité du matelas à respirer en calculant sa capacité à absorber l’eau contenue dans deux éponges placées sur une grille au-dessus du matelas, ceci pendant 5 h à 37 °C.

Circulation de l’air

Le matelas est placé dans une structure métallique. On calcule la capacité du matelas à laisser passer l’air de bas en haut et donc dans l’axe vertical uniquement.

Chaleur

Le matelas est classé de froid à chaud suite au relevé de la consommation électrique nécessaire pour chauffer et maintenir une plaque de cuivre isolée à 37 °C à la surface du matelas pendant 10 h, ce dernier étant dans une chambre climatique à 0 °C.

Risques de blessures

On évalue les risques de coincement dans les interstices, les ouvertures, entre les matelas et les côtés, les risques d’étranglement, les risques de suffocation liés aux éléments extérieurs et internes, l’adhérence des autocollants plastiques et des films plastiques et l’accessibilité aux petits éléments et matériaux de garnissage, selon la norme EN 16890.

Test d’enfoncement

On évalue la dureté du matelas selon la norme EN 16890 en simulant l’enfoncement de la tête d’un bébé dans le matelas en déposant, en 3 endroits différents, une balle de 11,5 cm de diamètre et de 2,5 kg. Ce test est effectué sur matelas neuf puis après endurance.

Intégrité de la structure

Les housses des matelas sont lavées à deux reprises à la température recommandée par le fabricant. Les dimensions, après lavage, doivent rester dans les tolérances recommandées dans la norme (+/- 10 mm).

Le matelas subit ensuite un test d’endurance : 5 000 chutes d’un poids d’environ 30 kg en deux endroits différents (soit 10 000 cycles). Le test de la dureté est répété à l’issue de l’endurance.

Résistance au vieillissement

Une charge statique de 1 000 N est appliquée au centre du matelas pendant 16 heures consécutives à 37 °C afin de stresser la construction au maximum. La perte de fermeté et de hauteur est calculée. Toute dégradation du matelas est notée.

Marquage et notice

Les notices et instructions sont comparées aux marquages et informations obligatoires listés dans la norme.

Manipulation et entretien

La facilité de retirer la housse, puis de la laver, sécher et remettre en place est évaluée.

Analyses chimiques

Les biocides isothiazolinones et le pyrithione de zinc, utilisés comme antiacariens, antibactériens et antimoisissures, sont recherchés dans les matériaux des matelas.