CONSEILS
Assurance emprunteur

Faites-vous aider pour changer de contrat

Seul, vous aurez beaucoup de mal à changer d’assurance en cours de prêt : c’est compliqué et votre banquier ne manquera de vous mettre en défaut. Pour réussir, appuyez-vous sur les assureurs alternatifs, rompus aux bras de fer avec les banques et décidés à leur ravir des parts de marché.

Pourquoi le nier ? Sur le papier, l’ouverture concurrentielle des assurances de prêt est une excellente nouvelle pour les emprunteurs auxquels elle permet de regagner du pouvoir d’achat. Sur le terrain, c’est différent. Les banques freinent, évidemment. Autre écueil : les contrats d’assurance de prêt restent assez illisibles, donc difficilement comparables.

Comment comparer les contrats ?

C’est la première étape. Saurez-vous dire si tel contrat procure un remboursement de vos mensualités de prêt sur un mode forfaitaire ou indemnitaire ? Saurez-vous dire si cette couverture est liée à votre activité professionnelle ou non ? Et les exclusions formulées, les comprenez-vous vraiment ? Pour l’assuré, le faire seul, c’est un combat. Il faut se faire accompagner. C’est tout l’intérêt du comparateur proposé par la SAS Que Choisir. Il va mettre face à face les garanties des contrats pour vous permettre de faire le bon choix. Commencez d'abord par évaluer les économies que vous pourriez réaliser en abandonnant l’assurance de prêt proposée par votre banque grâce à notre calculateur.

Attention aux délais !

C’est l’autre face du problème : être dans les temps. Vous l’avez compris, les dispositifs légaux vous permettent de troquer votre assurance bancaire à condition de le faire dans certains délais impartis. Un conseil : si vous envisagez de changer de contrat, mettez-vous-y 4 bons mois avant la date anniversaire de la signature du prêt (c’est elle qui fait foi). Là aussi, l’aide d’un assureur alternatif dont vous aurez sélectionné le contrat sera précieuse pour faire grimper votre taux de réussite.

Optez pour la solution clés en main

« Il faut se faire accompagner pour réussir, tranche Patrick Petitjean, d’Utwin. Pour qu’un client ose enclencher le processus, il ne doit pas revoir son banquier. » C’est le préalable, car chacun se sent seul face à son conseiller bancaire. « Ensuite, pour que les gens sautent le pas, aillent au bout de la démarche, il faut leur proposer une solution clés en main, les accompagner, car la banque va mettre les freins. » Place au mode opérationnel : « Le client doit juste signer sa nouvelle offre d’assurance au départ puis donner mission à son intermédiaire de faire les démarches nécessaires au changement. » En clair, vous « mandatez » un organisme d’assurance ou un courtier en assurance pour effectuer à votre place, agissant en votre nom et pour votre compte, les démarches nécessaires à la déliaison ou substitution d’assurance (envoi des courriers, suivi des réponses et des avenants à formuler, traitement des objections, mise en place définitive du nouveau contrat).

Que faire lorsqu’on a un problème médical ?

15 % des emprunteurs sont confrontés à un refus d’assurance ou à des surprimes pour raisons de santé. Peuvent-ils profiter de l’ouverture du marché ? Oui, sur plusieurs points. Concernant le questionnaire médical, certains assureurs alternatifs augmentent sa durée de validité (exemple : 1 an chez Alptis, contre 6 mois en général).

Autre élément à connaître : les personnes ayant été atteintes d’un cancer dont le protocole thérapeutique a pris fin depuis plus de 5 ans bénéficient du « droit à l’oubli ». Passé ce délai, vous n’avez plus à communiquer sur cette pathologie, de quoi trouver une assurance à meilleur compte sans surprime ou exclusions liées à cette ancienne maladie.

Pour ceux qui n’ont pas passé ce cap des 5 ans, malgré une rémission en cours, il faut en passer par la convention Aeras (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). Votre dossier sera alors examiné par un service médical spécialisé. Important : les contrats ne peuvent pas cumuler une majoration du tarif avec des exclusions de garantie, un moindre mal. Enfin, selon la convention Areas, si l’emprunteur potentiel ne peut pas s’assurer (ou insuffisamment), il peut apporter au banquier des biens en garantie (hypothèque sur un bien immobilier, mise en gage — nantissement — d’un portefeuille boursier ou d’une assurance vie ou encore délégation de bénéfice d’un contrat d’assurance vie ou de prévoyance).

Frédéric Giquel

Frédéric Giquel

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