Des efforts à poursuivre

Formé naturellement lors de la cuisson des frites ou encore des biscuits et du pain, l’acrylamide est un composé classé comme cancérogène et génotoxique probable pour l’homme. Suite à de nouvelles évaluations des autorités sanitaires, une réglementation européenne entrée en vigueur en avril 2018 établit de nouvelles valeurs indicatives pour sa teneur dans différents groupes d’aliments et contraint les industriels à mettre en œuvre des mesures afin d’en atténuer au maximum la formation. Nous avons analysé, dans une étude commune à différentes associations de consommateurs en Europe, les produits les plus susceptibles d’en contenir. Même si les résultats sont généralement bons, avec des industriels qui jouent le jeu du contrôle de cette substance, des efforts sont encore à fournir sur certains aliments. Certains groupes de population sont encore à risque à ce jour, en particulier les plus jeunes enfants qui devraient être plus protégés et ne devraient consommer que des produits qui leur sont destinés. Surtout, il s’avère que la réglementation actuelle ne permet pas de diminuer autant que possible la formation de ce composé toxique et donc de protéger au mieux les consommateurs.