GLOSSAIRE
Crème solaire

Glossaire

De A comme « absorption des UV » à U comme « UV artificiels ».

A

Absorption et transmission des UV

Comment est calculée la transmission des UV ? Autrement dit, pour un indice donné (FPS), quelle quantité d'UV demeure non filtrée ? La transmission des UV est la valeur inverse du facteur de protection solaire (FPS). Ainsi, exprimée en pourcentage, cela donne : Transmission (en %) = 100/SPF

Quelques exemples :

SPF = 6 > Transmission = 100/6 = 16,67 %

SPF = 10 > Transmission = 100/10 = 10 %

SPF = 20 > Transmission = 100/20 = 5 %

SPF = 25 > Transmission = 100/25 = 4 %

SPF = 30 > Transmission = 100/30 = 3,33 %

Un SPF 6 représente une transmission des UV de 16,67 %, un SPF 10 de 10 %, un SPF 20 signifie 5 % d'UV restants, un SPF 25 seulement 4 % d'UV restants, un SPF 30 seulement 3,33 % d'UV restants, etc.

Un SPF 25 appartient à la catégorie « Protection moyenne » telle que définie dans la recommandation européenne de Septembre 2006 , un SPF 30 appartient quant à lui à la catégorie « Protection haute ». Mais la différence d'UV non filtrés entre les deux n'est que de 1,3 %. Un produit de protection solaire affichant un FPS de 30 procure, dans la réalité, un niveau de protection proche d'un FPS 25, alors que les indices appartiennent à deux catégories de protection distinctes.

Pour un FPS de 50, ce sont 2 % des UV qui passent. Pour un FPS de 30, il ne reste que 3,33 % d'UV non filtrés par le produit. Là encore, l'écart de 1,33 % d'UV réellement filtrés n'est pas crucial alors que les deux FPS (30 et 50) séparés par 20 points laissent supposer le contraire.

SPF

UV non filtrés (%)

30

3,33

50

2

80

1,25

100

1

Bébés, jeunes enfants et exposition solaire

Jamais d'exposition au soleil des bébés et des jeunes enfants. L'exposition au soleil pendant l'enfance est un facteur important dans le développement de cancers cutanés à l'âge adulte. Aussi, il ne faut pas se laisser abuser par les produits de protection solaire laissant croire qu'ils procurent une protection suffisante pour les bébés et les jeunes enfants.

B

Bronzage et autoprotection

Le bronzage et l'épaississement de la couche superficielle de la peau sont des réactions de protection du corps aux ultraviolets (autoprotection). L'épaississement de l'épiderme procure donc une certaine photoprotection. En l'absence de nouvelles expositions au soleil, la desquamation permet progressivement un retour de l'épiderme épaissi vers la normale (en 5 semaines environ).

La pigmentation qui apparaît de façon retardée (non immédiate) en présence d'UVA et d'UVB est la réaction de bronzage. Les UVA seuls induisent une pigmentation immédiate et plutôt éphémère, sauf chez les sujets mélano-compromis (Voir mélanome).

Cette coloration de la peau qu'est le bronzage est le résultat de la synthèse de mélanines (mélanogenèse) présentes dans les mélanocytes et les kératinocytes (voir « Mélanine »). L'intensité du bronzage dépend surtout des capacités génétiques à produire les mélanines.

C

Catégories de protection

Elles sont quatre, de la faible protection à la très haute protection. Elles correspondent aux indices suivants.

Étiquetage : FPS

FPS mesuré correspondant

FP-UVA minimal recommandé

« Faible protection »

« 6 »

6 - 9,9

1/3 du FPS étiqueté

« 10 »

10 - 14,9

1/3 du FPS étiqueté

« Protection moyenne »

« 15 »

15 - 19,9

1/3 du FPS étiqueté

« 20 »

20 - 24,9

1/3 du FPS étiqueté

« 25 »

25 - 29,9

1/3 du FPS étiqueté

« Haute protection »

« 30 »

30 - 49,9

1/3 du FPS étiqueté

« 50 »

50 - 59,9

1/3 du FPS étiqueté

« Très haute protection »

« 50 + »

60 minimum

1/3 du FPS étiqueté

D

DEM

Dose érythémale minimale. Elle représente la dose d'UV la plus faible pour induire un érythème (coup de soleil). Elle est utilisée en laboratoire pour déterminer le facteur de protection solaire (FPS).

E

Efficacité hydratante

Certaines crèmes solaires, plus souvent des deux premières catégories de protection (c'est-à-dire « faible protection » et « moyenne protection ») que les catégories les plus protectrices (c'est-à-dire « haute protection » et « très haute protection »), revendiquent cette propriété. Attention, elle n'est pas justifiée dans tous les cas.

Erythème

Plus couramment dénommé coup de soleil, c'est une brûlure de la peau provoquée par une dose d'UV reçue en excès. L'érythème est induit principalement par les UVB. Les crèmes solaires sont efficaces en prévention des érythèmes. Attention, la crème solaire ne filtre pas tous les UVB, il y a toujours des UVB qui passent car la protection n'est jamais totale. Et ce n'est pas parce que la crème solaire protège du méchant coup de soleil qu'il est raisonnable de rester plus longtemps exposé (voir « Surexposition solaire »).

Eviction solaire

On ne le répètera jamais assez : l'éviction solaire est à privilégier, tout particulièrement chez les plus jeunes. La crème solaire n'est qu'un élément parmi l'ensemble des moyens de protection du soleil. Les produits solaires doivent être utilisés après les autres moyens de protection, en complément ou lorsqu'il est impossible de faire autrement. Les enfants doivent être protégés du soleil par des vêtements adaptés, chapeaux et lunettes, et la crème solaire sera utilisée en complément pour protéger les parties découvertes (visage, mains, pieds). Sur la plage, il est facile de protéger les enfants avec des vêtements légers ou, s'ils restent en place, de les installer sous un parasol. Il existe dans les boutiques de sport des vêtements protecteurs qui couvrent bras et jambes et évitent le laborieux crémage intégral. Nos homologues des associations suisses et danoises ont testé ces produits l'an passé : ils ont démontré que ces vêtements étaient conformes à leurs prétentions. Sans doute en est-il de même pour les produits disponibles sur le marché français. Aussi, il ne faut pas négliger la protection par les vêtements qui doivent faire partie de la panoplie standard pour les plus jeunes.

F

Filtres solaires

Les filtres solaires sont de deux catégories : ils sont chimiques ou physiques. On dit aussi « organiques » pour les filtres chimiques et « minéraux » pour les filtres physiques. Le plus souvent, un produit de protection solaire combine plusieurs filtres.

Les filtres chimiques ou organiques

Un filtre organique est une molécule de synthèse (autrement dit un filtre chimique). Elle absorbe une partie du rayonnement UV qu'elle transforme en une autre forme d'énergie. Les filtres chimiques sont absorbés par l'épiderme. Contrairement aux autres (ceux dits minéraux), certains filtres chimiques peuvent provoquer des allergies, des irritations ou des réactions photoallergiques (allergie en présence de soleil due au produit appliqué sur la peau).

Parmi les filtres organiques (ce sont toujours des filtres benzéniques), on trouve :

- l'octocrylène ;

- les benzylidènes sont des composés benzéniques avec une insaturation en alpha du cycle (c'est-à-dire phénylméthylène) : ce peut être des cinnamates ou encore des benzylidènes-camphre ;

- les cinnamates (ex : 2-ethylhexyl methoxycinnamate ou octyl methoxycinnamate) ;

- les benzylidènes-camphre (ex : methyl benzylidene camphre, et dérivé de l'acide sulfonique : terephtalylidene dicamphor sulfonic acid) ;

- les benzophénones sont des cétones composées de deux groupements benzéniques (ex : benzophenone-3) ;

- les dibenzoylméthanes sont, comme les benzophénones, composés de deux groupements benzéniques, mais avec un carbonyl supplémentaire ; ce sont des dicétones (ex : butyl methoxydibenzoylmethane) ;

- les benzotriazoles sont des hétérocycles composés de trois azotes et du benzène (ex : un dérivé phénolique : drometrizole trisiloxane ou methylenebis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol) ;

- l'octyl triazone (acide benzoïque, triazine, triimine) ;

- les benzimidazoles composé du noyau benzénique et d'imidazole (ex : dérivés d'acide sulfonique ou son sel : acide phénylbenzimidazole sulfonique).

Certains, comme les benzylidènes, l'acide para-aminobenzoïque ne filtrent que les UVB. D'autres, comme les benzophénones et les dibenzoylméthanes, sont capables d'absorber les UV sur une large bande et protègent aussi un peu des UVA.

Les filtres physiques ou minéraux

Les pigments minéraux (autrement dit filtres physiques) réfléchissent le spectre ultraviolet. Ce sont des poudres minérales inertes et opaques ; elles ont une fonction « d'opacifiants ». Le caractère micronisé de ces écrans physiques permet aux crèmes de ne plus être ces espèces d'emplâtres blancs forts peu appréciés des consommateurs. Ce sont :

- le dioxyde de titane ;

- les silicates (magnesium aluminum silicate et dioxyde de silice) ;

- le mica ;

- le styrène/acrylates copolymer ;

- l'oxyde de zinc.

Les filtres minéraux ne provoquent pas d'allergies. Aussi sont-ils recommandés en cas d'allergie solaire pour les peaux sensibles et chez l'enfant.

Mais aujourd'hui, à l'ère de l'infiniment petit, ces poudres sont parfois réduites en particules si fines que leur taille descend au niveau nanoparticulaire. Or de nombreux doutes et incertitudes entourent les nanoparticules.

Les crèmes solaires bio labellisées ne contiennent pas de filtres chimiques. Compte tenu de ces contraintes techniques, la fabrication d'indices solaires élevés (30, 50 et 50+) en bio s'avère beaucoup plus difficile. Car en se limitant aux filtres physiques, le fabricant doit augmenter les doses pour pouvoir monter en indice, ce qui peut avoir un impact sur les textures et donner un produit solaire déplaisant à appliquer (trop blanc, trop lourd, trop pâteux, etc.).

FPS (facteur de protection solaire)

Il définit l'indice de protection UVB des produits solaires. C'est le chiffre qui est indiqué sur les étiquettes. Il correspond en même temps à une catégorie de protection, puisque aujourd'hui quatre catégories de protection ont été définies. (voir « Catégories de protection »).

Le FPS est le rapport entre la DEM (dose érythémale minimale) sur peau protégée et la DEM sur peau non protégée (voir « DEM »). Autrement dit, en laboratoire, lors des mesures opérées sur le dos des volontaires hommes et femmes, les zones définies reçoivent des rayonnements UVB envoyés par un simulateur solaire. S'ensuit un érythème avec la plus faible dose d'UV envoyée (la DEM) sur les zones recouvertes par le produit testé et les zones non recouvertes. C'est le rapport des deux qui traduit le niveau de protection procuré par la crème et permet le calcul du FPS.

Cette échelle établie à partir d'expérimentations humaines permet de déterminer le facteur par lequel le produit multiplie la durée d'autoprotection naturelle : théoriquement, une peau protégée par un produit solaire d'indice 2 permet de rester au soleil deux fois plus longtemps que sans protection avant « d'attraper » un coup de soleil. Par exemple, une personne à peau claire pourrait rester 10 minutes au soleil le premier jour de ses vacances au lieu des 5 minutes théoriquement autorisées avant l'apparition de l'érythème. Ces chiffres sont théoriques ; le FPS constitue une moyenne qui tient compte des différences de réactions entre les personnes, appartenant par exemple à un phototype différent. C'est donc un chiffre à prendre plus comme une indication du niveau de protection : indices élevés = protection renforcée ; indices faibles = protection légère...

Sur les produits solaires, on peut parfois lire « SPF » ; c'est simplement l'abréviation anglaise de « sun protection factor » (facteur de protection solaire).

I

Index UV

L'index UV est un indice représentant la puissance du rayonnement solaire. Il sert généralement à prévenir les vacanciers du niveau d'ensoleillement. Plus scientifiquement, il exprime la puissance érythémale du soleil. L'index UV est compris entre 1 et 11 (faible à extrême). Un index UV de 2 correspond à une puissance faible du soleil. Il déclenche un érythème léger mais visible chez un sujet sensible (phototype I) non acclimaté au bout de 1 h 10. Un index UV de 6 correspond à une puissance forte du soleil ; la durée d'exposition avant l'apparition de l'érythème n'est plus que de 25 minutes. Avec un index UV de 10 (puissance du soleil extrême), cette durée descend à 14 minutes.

M

Mélanine

La mélanine est le pigment qui donne sa couleur à la peau. Elle est présente dans les mélanocytes et les kératinocytes, ces dernières étant des cellules constitutives de l'épiderme. Sous l'action des UV, la synthèse de mélanine (la mélanogenèse) est stimulée et la pigmentation apparaît (le bronzage).

La stimulation peut être directe sous l'action des UVA, c'est la pigmentation immédiate. Sous l'action des UVB, l'action est plus indirecte : ce sont les produits de l'interaction des UVB absorbés par les kératinocytes qui stimulent les mélanocytes et la mélanogenèse. C'est la pigmentation retardée.

Il existe deux types de mélanines, l'eumélanine et la phaeomélanine caractéristique des peaux blondes ou rousses. C'est chez les porteurs de cette mélanine soufrée (la phaeomélanine) que le risque de cancer de la peau serait le plus grand.

Mélanome

Les mélanomes sont la cause principale de mortalité par cancer de la peau. Des expositions courtes et intenses telles que les bains de soleil semblent être importantes dans le développement des mélanomes et possiblement des cancers spinocellulaires. L'exposition durant l'enfance joue un rôle particulièrement important.

Un contrôle régulier (une fois par an) chez le dermatologue permet le dépistage précoce des mélanomes.

Il a été observé que plus de 90 % des sujets présentant un cancer cutané appartiennent au groupe des mélano-compromis.

Mélano-compromis (phototypes 0, I et II)

Les sujets mélano-compromis ne bronzent pas ou peu. Ils ne développent pas de pigmentation photoprotectrice. Leur mélanogenèse entraîne une photocarcinogenèse importante, ce qui explique pourquoi ce groupe présente 90 % des cancers cutanés.

Mélano-compétent (phototypes III et IV)

Chez les sujets mélano-compétents, la mélanine produite entraîne une certaine photoprotection. Ce groupe présente 10 % des cancers cutanés.

Mélano-protégé (phototypes V et VI)

Les sujets mélano-protégés correspondent aux populations métisses, asiatiques et négroïdes qui ne présentent qu'exceptionnellement des cancers cutanés (sur des cicatrices, par exemple).

P

Phototype

Le phototype correspond à l'aptitude au coup de soleil et à la capacité de pigmentation de la peau. La classification la plus utilisée est celle de Fitzpatrick, datant de 1988.

Type I : coup de soleil constant jamais suivi de pigmentation

Type II : coup de soleil constant parfois suivi de pigmentation

Type III : coup de soleil fréquent et pigmentation constante

Type IV : absence totale de coup de soleil et pigmentation constante

Type V : sujets modérément pigmentés (Méditerranéens bruns, Asiatiques, Arabes)

Type VI : race noire

Cette classification étant simplifiée, on peut caractériser de façon plus détaillée les différents phototypes :

Phototype

Cheveux

Carnation

Éphélides

Coup de soleil

Bronzage

0

Blancs

Albinos

0

Constant ++

0

I

Roux

Laiteuse

+++

Constant ++

0

II

Blonds

Claire

++

Constant +

Hâle léger

III

Châtains

Claire

+

Fréquent

Hâle clair

IV

Bruns

Mate

0

Rare

Foncé

V

Bruns

Mate

0

Exceptionnel

Très foncé

VI

Noirs

Noire

0

Absent

noir

Enfin, on peut également définir les phototypes cutanés suivant leur capacité à acquérir un bronzage et la survenue de taches de rousseur dans l'enfance.

Pas de bronzage

Taches de rousseur +++

Phototype I

Mélano-compromis

Bronzage léger

Taches de rousseur +

Phototype II

Mélano-compromis

Bronzage moyen

Pas de taches de rousseur

Phototype III

Mélano-compétent

Bronzage sombre

Pas de taches de rousseur

Phototype IV

Mélano-compétent

Peau naturellement sombre

Non

Phototype V

Mélano-protégé

Peau naturellement noire

Non

Phototype VI

Mélano-protégé

Classification par consensus : Fitzpatrick T.B., Césarini J.P., Young A., Kollias N., Pathak M.A.

Produit solaire large spectre

Les produits solaires doivent aujourd'hui protéger sur une grande partie du spectre solaire, c'est-à-dire être conçus pour fournir une bonne protection non seulement contre les UVB, mais aussi contre les rayonnements UVA qui ne sont pas sans danger.

Protection totale

Elle n'existe pas. Aucun produit de protection solaire ne peut filtrer tous les rayons UV. D'après la formule Transmission (en %) = 100/FPS, le « zéro » d'UV restant ne peut jamais être atteint, ce qui revient à dire qu'il reste toujours des UV non filtrés, même avec un FPS élevé (voir « Absorption et transmission des UV »).

Protection UVA

C'est la protection correspondant à la zone de rayonnement des UVA. Un bon produit de protection solaire doit assurer une protection UVA minimale du tiers de la protection UVB. Cela signifie que pour un FPS de 30 (= protection UVB de 30), c'est un minimum de 10 qui est attendu pour la protection UVA (facteur de protection UVA = FP-UVA).

On parle souvent de ratio inférieur ou égal à trois, le ratio correspondant au rapport entre le FPS annoncé et l'indice UVA.

Protection UVB

C'est la protection correspondant à la zone de rayonnement des UVB. L'indice UVB n'est autre que le FPS.

Q

Qualité cosmétique

La qualité cosmétique des produits de protection solaire est généralement bonne. Et c'est heureux, car plus les crèmes solaires sont agréables à utiliser, plus elles sont appliquées copieusement et régulièrement. La texture ne doit être ni trop épaisse ni trop fluide, le rendu sur la peau ne doit pas être trop blanc, le parfum ne doit pas faire fuir, etc.

Quantité de crème solaire

La quantité de crème solaire généralement appliquée sur le corps est insuffisante. Pour le corps d'un adulte moyen, elle devrait être de 36 grammes, soit l'équivalent de 6 cuillères à café. Cette dose correspond aux 2 mg/cm2 utilisée lors des tests de produits pour la détermination de l'indice de protection (FPS). L'application d'une quantité inférieure à celle employée lors des essais entraîne une diminution significative de la protection : elle descend à au moins deux tiers de la protection si la dose est divisée par deux.

R

Rayonnements UVA

Ils sont responsables du vieillissement prématuré de la peau et, dans une moindre mesure (par rapport aux UVB), des cancers de la peau.

Les UVA absorbés par l'épiderme se traduisent par une pigmentation immédiate transitoire, phénomène principal des expositions en solarium. Les premiers phototypes (I et II) sont mélano-compromis, ce qui signifie qu'ils ne développent pas ce type de pigmentation. Ces personnes à la peau claire ne tirent par conséquent aucun bénéfice esthétique des expositions aux UV artificiels.

Rayonnements UVB

Les rayonnements UVB sont responsables du coup de soleil et peuvent à long terme induire des cancers de la peau.

Résistance à l'eau

Au consommateur de vérifier que le produit qu'il achète revendique cette propriété, car ce n'est pas systématique. En outre, l'allégation, lorsqu'elle est présente, n'est pas toujours justifiée selon les résultats de nos tests.

Un produit résistant à l'eau doit avoir conservé, après le test d'immersion, au moins 50 % de son facteur de protection.

La résistance à l'eau correspond à la protection pendant la baignade, surtout pas après la baignade. Après s'être baigné ou avoir transpiré, il est indispensable de réappliquer de la crème si l'on retourne s'exposer au soleil.

Risques liés à l'exposition solaire

Les rayons du soleil sont dangereux car ils sont responsables des coups de soleil, font vieillir la peau prématurément et peuvent entraîner des cancers de la peau (voir « Rayonnements UVA et UVB »).

Coup de chaleur, insolation, maladies cutanées photosensibles, allergies solaires, lésions oculaires, détérioration du système immunitaire sont d'autres effets néfastes du soleil.

À l'inverse, la biosynthèse de vitamine D est un effet bénéfique connu de l'exposition solaire. Néanmoins, de courtes périodes de la vie quotidienne passées à l'extérieur suffisent à la synthèse de vitamine D. Toute exposition supplémentaire n'est pas donc nécessaire.

S

Spectre solaire

Le spectre solaire est constitué des rayonnements ultraviolets (UVA, UVB et UVC), visibles et infrarouges.

Les longueurs d'onde inférieures à 100 nm correspondent à la portion ionisante du spectre. C'est dans la portion non ionisante que se situent les UV, entre 100 et 400 nm : UVC (100-280 nm), UVB (280- 315 nm) et UVA (315- 400 nm).

Récemment, on a proposé de distinguer les UVA-2 ou UVA courts (320- 340 nm) des UVA-1 ou UVA longs (340-400 nm).

Si on parle peu des UVC, c'est parce que, contrairement aux UVA et UVB qui pénètrent l'atmosphère terrestre, les UVC sont absorbés par la couche d'ozone stratosphérique.

Surexposition solaire

La surexposition solaire est un danger même si on emploie un produit de protection solaire. Les risques à long terme comme le cancer de la peau ou son vieillissement prématuré n'étant pas du domaine du décelable immédiat, les inconditionnels du bronzage ne mesurent pas le danger, même s'ils utilisent une crème solaire. La protection solaire ne doit pas être utilisée pour prolonger la durée d'exposition au soleil.

U

UV naturels

Les ultraviolets naturels font partie du rayonnement électromagnétique non ionisant émis par le soleil, au même titre que les rayonnements visibles (la lumière) et les rayonnements IR (infrarouges). Les ultraviolets sont invisibles pour l'oeil humain.

Du point de vue des risques sanitaires, les UV, qu'ils soient naturels ou artificiels, présentent les mêmes dangers dès lors qu'ils sont absorbés par la peau.

UV artificiels

L'exposition aux lampes et bancs solaires augmente le risque de mélanome cutané malin. Le risque augmente avec la durée d'exposition, particulièrement chez les personnes qui s'y exposent avant l'âge de 30 ans ou celles qui ont eu des coups de soleil.

Les solariums délivrent principalement des rayons UVA (très peu d'UVB). Il en résulte une pigmentation immédiate qui disparaît rapidement. Il n'y a quasiment pas d'épaississement de l'épiderme dans ce cas, puisque ce sont les UVB qui en sont les principaux responsables. Les expositions sous bancs solaires ne procurent donc pas de photoprotection.

Florence Humbert

Florence Humbert

Gaëlle Landry

Gaëlle Landry

Rédactrice technique

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