Du bordeaux payé et jamais livré

À l’été 2006, un habitant de Haute-Savoie, amateur de vins, achète 35 bouteilles de grands crus de Bordeaux primeurs 2005 sur le site Internet 1885.com. Le montant de la commande avoisine les 1 500 €. La livraison est prévue au plus tard le 31 juillet 2008. En fait, le client ne reçoit que 9 bouteilles. À toutes ses réclamations, le site répond : « Il y a un peu de retard, mais vous allez être livré sous peu. » Le client patiente. Fin août 2010, il constate que les ­bouteilles non livrées sont proposées à la vente sur le site à un prix bien ­supérieur à celui payé en 2006 et « disponibles sous 10 jours ». Il adresse un courrier recommandé à 1885.com. En réponse, la société se confond en excuses et lui promet livraison pour fin septembre. Mais rien ne se passe et, en octobre, le consommateur met en demeure 1885.com de livrer ses bouteilles sans délai ou de lui rembourser sa commande assortie d’une indemnité sur la différence de valeur entre le prix payé en 2006 et celui affiché en 2010. Sans réponse, il soumet son litige à l’UFC-Que Choisir de Haute-Savoie. L’association locale adresse un courrier à 1885.com et ­saisit les services de la Répression des fraudes. Le directeur général de 1885.com s’engage alors par écrit à livrer sous dix jours les bouteilles manquantes ou à rembourser le client. Ce dernier opte pour la seconde proposition. Mais c’était à nouveau une promesse en l’air et l’UFC-QC 74 a dû batailler ferme pour obtenir le remboursement en deux fois : un premier chèque en février 2011 pour remboursement de la commande, puis un ­second plus récemment en règlement de l’indemnité demandée.