Jean-Paul Geai
Schmidt se fait tirer l'oreille
Monsieur E., de Vendée, n'avait pas attendu la publicité pour affirmer : « Pour moi, la cuisine, c'est Schmidt ! » Sauf qu'à la réception des éléments, il s'aperçoit qu'une étagère manque, que la table n'est pas conforme à celle du devis ; de plus, le plan de travail est d'une autre couleur que celle commandée, les mesures du plan n'ont pas été respectées, notamment pour la hotte, certaines étagères sont instables et l'évier est raccordé à l'envers. Autant de réserves que M. E. porte sur le certificat de fin de travaux. Mais Schmidt refuse de corriger les défauts tant que le client n'aura pas acquitté la totalité de la facture. S'engage un dialogue de sourds avec l'enseigne, qui décide de saisir le juge de proximité de la Roche-sur-Yon. M. E. confie son dossier à l'UFC-Que Choisir de Vendée qui lui conseille de faire réaliser une expertise énumérant les défauts de la cuisine et de se faire assister d'un avocat lors de l'audience devant le juge afin de réclamer la condamnation de la société Schmidt à payer le coût des réparations. Après avoir entendu les deux parties, le juge a condamné M. E. à payer le solde de la facture (1 500 euros) et les cuisines Schmidt à verser au client 3 500 euros au titre des réparations à effectuer, 500 euros d'indemnisation et le remboursement des frais d'expertise.