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Compost

Un nouveau tri à opérer

Au plus tard le 31 décembre 2023, les collectivités en charge de la gestion des déchets devront avoir prévu des solutions pour favoriser le compostage des biodéchets.

Après les entreprises et les professionnels produisant des biodéchets, ce sera, en janvier prochain, au tour des particuliers de franchir une nouvelle étape dans le tri de leurs déchets : il ne faudra plus jeter les épluchures et les restes de repas dans la poubelle tout-venant, celle des ordures ménagères non recyclables, mais faire en sorte qu’elles atterrissent dans un composteur. L’obligation est en trompe-l’œil : c’est sur les collectivités en charge de la collecte des déchets qu’elle pèse en réalité. Elles doivent, d’ici au 31 décembre prochain, mettre à la disposition de la population les moyens d’opérer ce nouveau tri. Ensuite, comme pour le tri sélectif actuel, la plus ou moins bonne volonté des ménages fera le reste.

Valoriser les déchets organiques

L’objectif est d’arrêter d’enfouir, ou surtout, d’envoyer à l’incinération les déchets organiques. Même si les centres ont amélioré leurs performances en termes de pollution, les brûler contribue au dégagement de CO2 et donc au réchauffement climatique. A contrario, leur transformation en compost leur donne un débouché dans l’amendement des sols ou dans la méthanisation.

Selon que l’on vit à la campagne ou en milieu urbain dense, en maison avec jardin ou en immeuble collectif, la solution privilégiée par les collectivités sera différente. Dans les grandes villes, où la rareté des espaces extérieurs individuels rend la problématique plus complexe, des efforts tous azimuts ont été produits par les municipalités : des composteurs ont été fournis ‒ et des formations dispensées ‒ aux copropriétés volontaires ou aux associations tenant des jardins partagés. Des points de collecte de quartier ou des bornes de compostage ont parfois été installés, et les ménages ont pu avoir accès, sur la base du volontariat, à des dispositifs individuels d’intérieur de lombricompostage. En milieu rural, l’accent est mis sur l’équipement de chaque foyer en composteurs d’extérieur avec, pour les habitants ne disposant pas de jardin, des points de collecte fixes.

Quelle que soit la situation, se mettre au compost requiert d’abord un récipient de petite capacité à garder à portée de main dans la cuisine : ce bioseau ‒ ou seau à compost ‒ sert à stocker temporairement les épluchures et les restes de repas avant d’être vidé, idéalement chaque jour, dans le bac à compost. Bien sûr, il est possible d’utiliser pour ce faire une petite cagette ou un vieux saladier. Mais veillez à couvrir le tout, sans quoi les moucherons et les odeurs seront sans pitié ! En outre, si vous devez vous rendre à un point de collecte en dehors de votre domicile, un récipient fermé et facilement transportable sera plus approprié. Vous trouverez dans le commerce différents seaux à compost avec anse et couvercle, dont nous avons testé la praticité. Comptez au minimum une dizaine d’euros pour un modèle basique en plastique.

Extérieur ou intérieur, tout est possible

Si vous optez pour une solution collective de compostage, l’équipement s’arrêtera là. Mais si vous avez un jardin ou des plantes qui bénéficieront d’un amendement, et que vous décidez de composter à la maison, il faudra aller plus loin. Et même si on vit en appartement, c’est possible ! Pour le compostage d’intérieur, il existe des composteurs fonctionnant grâce à l’action digestive de vers de terre, appelés lombricomposteurs, et d’autres reposant sur des bactéries, appelés bokashi. De taille modeste, ils peuvent s’installer directement dans la cuisine s’il n’y fait pas trop chaud, ou alors, pour les lombricomposteurs, trouver leur place sur un balcon ou dans le couloir. Ils donnent des résultats très variables comme nous avons pu le constater lors de nos tests.

En extérieur, il suffit d’installer sur une surface plane et protégée du vent un composteur vendu en grande surface ou magasin spécialisé, où pourront aussi être jetées les feuilles des arbres et l’herbe tondue : en bois ou en plastique, de petite ou de grande capacité, il y en a pour tous les goûts. Et pour toutes les bourses : de 45 à 200 €, l’investissement n’est pas le même. Reportez-vous à notre test pour découvrir quels sont les composteurs les plus faciles à monter et les plus stables.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

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