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Ford EcoSport

Premières impressions

Pour être présent sur un marché qui a le vent en poupe, celui des mini-SUV, Ford profite de la nouvelle génération de son EcoSport pour le proposer en Europe après quelques adaptations… et quelques singularités.

Test du Ford Ecosport

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit le Ford - EcoSport 1.0 EcoBoost 125

Quasi inexistant il y a quelques années, le segment des mini-SUV progresse en flèche et attise les convoitises. Pour le moment, les stars du segment sont le Peugeot 2008, le Nissan Juke, l’Opel Mokka ou encore le Renault Captur. Ford voulait donc être présent le plus rapidement possible sur ce segment qui a progressé de plus de 50 % entre 2013 et 2012 !

Sa solution ? Profiter de la commercialisation de la deuxième génération du Ford EcoSport, un petit SUV proposé depuis 10 ans sur d’autres continents (Amérique du Sud, Asie et Inde), et désormais conçu sur la plateforme de la Ford Fiesta et du monospace compact B-Max. Toutefois, pour s’attaquer à ce nouveau marché européen (l’EcoSport sera commercialisé à partir d’avril 2014 en France), Ford a procédé à quelques adaptations pour le rendre plus conforme aux attentes des automobilistes européens avec, notamment, des suspensions modifiées. Mais le fabricant a conservé quelques particularités qui ne feront pas l’unanimité.

Qualité de vie à bord

Au premier coup d’œil, on se demande bien quelle mouche a piqué Ford avec l’EcoSport. En effet, pour un véhicule à vocation citadine, pourquoi proposer une voiture avec une roue de secours fixée sur le hayon arrière ? Et, qui plus est, qui s’ouvre sur un axe vertical et demande ainsi beaucoup de dégagement vers l’arrière ! Quid de l’ouverture du coffre sur les places étriquées des centres-villes lorsqu’un automobiliste vous collera d’un peu trop près ? En outre, la réalisation n’est pas du meilleur effet et on ne peut que regretter les détails disgracieux que sont le vérin (nécessaire pour aider la manipulation de la lourde porte du coffre) et la serrure, totalement apparente, digne d’une porte de garage.

L'ouverture du coffre impose un dégagement important !

La solution de Ford, unique dans ce segment, n’apparaît donc pas comme très pratique au quotidien. D’autant plus que le volume de coffre auquel cette ouverture particulière donne accès est assez limité : 333 litres (contre 400 litres pour le Captur, par exemple). Au final, son seul avantage est de faciliter grandement le chargement. L’accès à bord est aisé à l’avant mais demande un peu plus d’effort pour les places arrière. En cause, une ouverture contenue des portes arrière qui limitent le dégagement.

L'accès aux places arrière est moyennement aisé.

En s’installant à bord, on apprécie l’assemblage des matériaux, même s’il aurait gagné à être plus précis. Aucune vibration ni bruit parasite ne se sont manifestés lors de notre périple alors que tous les éléments de l’habitacle sont constitués de plastiques rigides. Malgré sa taille réduite avec moins de 4 mètres de long sans la roue de secours (3 998 mm exactement, soit le plus petit de son segment), l’habitacle demeure agréable et assez spacieux. Sauf pour les trois passagers arrière qui se sentiront un peu à l’étroit. Mais à deux à l’arrière, aucun souci pour voyager dans de bonnes conditions. Dommage que les sièges manquent de largeur et de soutien en latéral. Et cela est d’autant plus gênant qu’il n’y a pas de poignées de maintien : la faute à la présence des airbags rideaux. Le passager sera donc un peu balloté sur les routes sinueuses.

Le conducteur est mieux loti et trouvera facilement ses aises grâce aux réglages en hauteur et en profondeur du volant. Les commandes sont bien placées et tombent assez facilement sous la main pour un usage intuitif. Il faudra toutefois un petit temps d’adaptation afin de se familiariser avec les nombreuses commandes de la console centrale.

Des matériaux rigides mais qui ne laissent pas apparaître de vibration.

Sur le marché français, l'EcoSport ne sera commercialisé qu'en finition haut de gamme Titanium et à un tarif unique de 20 990 €. Et cela, quelle que soit la motorisation. Il reçoit alors de série la climatisation automatique, un ordinateur de bord, le déverrouillage et le démarrage mains libres, le régulateur de vitesse, une installation audio 6HP (avec connecteur USB), et même le système Ford Sync à commande vocale mais dont l’efficacité n’est pas encore totalement convaincante. Mais, c’est grâce à ce système que vous pourrez espérer disposer de la navigation. En effet, Ford n’a pas jugé bon de proposer le GPS dans le catalogue (très mince) des options de l’EcoSport. Il vous faudra donc soit opter pour un dispositif nomade, soit télécharger l’application dédiée via l’AppLink du système Sync.

Au volant

Le nouvel EcoSport proposera une gamme de trois moteurs : le 1.0 litre EcoBoost de 125 ch (un bloc que nous avons déjà testé sur la Ford Focus), un nouveau 1.5 litre essence de 110 ch (proposé uniquement avec une boîte automatique PowerShift à double embrayage) et un diesel 1.5 litre de 90 ch. Avec le « petit » EcoBoost, l’EcoSport est très plaisant à conduire. Aucune vibration désagréable, aucun bruit agaçant. Il répond bien et se montre volontaire sur tous les types de trajets : en ville, en montagne et même sur autoroute. Avec le diesel, le SUV de Ford est un peu moins appréciable, notamment en ville où les bruits sont plus gênants lors des relances et lors des montées en régime. Dans les deux versions, la boîte de vitesses est facile à manœuvrer et les rapports s’engagent facilement. On aurait toutefois apprécié un sixième rapport pour limiter le régime moteur sur autoroute. Le véhicule s’est montré très agile en ville et facile à manœuvrer. Attention car la disgracieuse roue de secours est encore à l’origine d’un désagrément : il n’est pas évident d’intégrer le gabarit du véhicule. Méfiance lors des marches arrière. Heureusement, le diamètre de braquage réduit de 10,6 m et sa direction docile permettront de se faufiler partout sans difficulté.

Le moteur 3 cylindres EcoBoost est aussi agréable en ville que sur route.

Lorsque l’on sort de la ville, l’EcoSport s’est montré tout aussi agile et agréable. Les suspensions officient très bien sur les grandes bosses mais deviennent un peu fermes lorsqu’il s’agit d’affronter un nid-de-poule ou une plaque d’égout. L’insonorisation est aussi d’un très bon niveau et, malgré la forme de l’engin, aucun bruit aérodynamique n’apparaît. En regardant de plus près, nous avons remarqué que Ford avait placé un revêtement feutré à l’intérieur des passages de roues, certainement pour améliorer la filtration des bruits de roulement et éviter l’effet « caisse de résonance ».

Sécurité

En termes de sécurité, le Ford EcoSport fait un peu moins bien que ses deux concurrents français que sont les Peugeot 2008 et Renault Captur. Il ne décroche en effet que 4 étoiles aux crash tests Euro NCAP contre 5, le maximum, pour les deux autres modèles. Pourtant, on ne peut pas reprocher à Ford de ne pas y avoir mis les moyens. L’EcoSport reçoit en effet de série des équipements souvent réservés à des véhicules de gamme supérieure comme l’airbag de genoux, une alarme périmétrique, un système de surveillance de la pression des pneumatiques, le rétroviseur intérieur électrochrome (qui s’opacifie automatiquement en fonction de la luminosité ambiante et évite l’éblouissement du conducteur) ou même des feux de jour à LED. Son résultat, somme toute acceptable, il le doit plutôt à un score tout juste moyen à la protection des piétons. L’avant du capot ainsi que les zones de risque d’impact de la tête d’un piéton adulte, soit au niveau du bas du pare-brise, sont en effet considérés comme médiocres en termes de protection. Seul le pare-chocs avant obtient le meilleur résultat en marquant le maximum de point.

Le Ford EcoSport en résumé

Si on omet l’encombrement de la roue de secours placée à l’arrière, le Ford EcoSport est le plus petit de son segment et descend sous la barre des 4 mètres de long. Si cela est au détriment du volume de chargement, l’habitabilité reste appréciable. Le petit SUV dispose d’un bon confort, même si le maintien des sièges manque de rigueur, et de suspensions performantes. Doté du moteur à essence EcoBoost de 125 ch, il est polyvalent et capable d’affronter tous les types de routes sans sourciller. Côté tarif, avec ses 20 990 € (tarif unique, hors option), il se place dans la moyenne de son segment sachant qu’il n’est proposé qu’en finition haut de gamme.

Les +

Comportement routier

Confort

Insonorisation

Moteur EcoBoost

Les -

Ouverture du coffre

Agrément du moteur Diesel

Manque de maintien des sièges en latéral

Finition perfectible

Yves Martin

Yves Martin

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