ACTUALITÉ
Volkswagen Polo (2021)

Premières impressions

Autant le dire tout de suite, la nouvelle Polo n'est pas du tout une nouvelle voiture. Les changements opérés par Volkswagen sont surtout d'ordre électronique avec l’ajout de solutions dernier cri. Véritable référence du segment des citadines en termes d'équipements, la Polo 2021 fait cependant l’impasse sur les moteurs électrifiés.

Après les annonces de Volkswagen de disposer de 70 % de modèles électriques d’ici 2030 et de passer au tout-électrique en 2035, on pensait légitimement que la Polo était sur la voie des voitures électrifiées. Pourtant, si la version 2021 fait la part belle aux équipements technologiques, elle fait totalement l’impasse sur les motorisations électrifiées : ne cherchez pas les hybrides dans le catalogue, il n’y en a pas. Pas plus que de déclinaisons 100 % électriques. Les changements sont donc plutôt sur la forme que sur le fond avec l’introduction de nouveaux feux avant et arrière 100 % à LED, d’un bandeau lumineux transversal (comme sur la dernière Golf) et des boucliers redessinés.

Qualité de vie à bord

La planche de bord utilise désormais des matériaux rembourrés.

Pas de surprise, l’intérieur de la nouvelle Polo est globalement le même que celui de l’ancienne génération. Les plus avertis remarqueront tout de même le nouveau pavé de commandes tactiles pour la gestion du chauffage et de la climatisation (installé de série à partir de la finition Style qui devrait représenter la grande majorité des ventes). Ce dernier est d’ailleurs très agréable à manipuler et très lisible grâce à un rétroéclairage efficace quelle que soit la luminosité. Les mêmes auront aussi aperçu le nouveau volant emprunté à la compacte de la marque, la Golf.

Pas de changement visuel au niveau du combiné d'instruments.

En revanche, nous avons mis un peu de temps à remarquer que la partie supérieure de la planche de bord reçoit désormais un revêtement rembourré. Si cette évolution s’est un peu ressentie en termes d’insonorisation, elle n’est pas évidente à voir au premier coup d’œil. Il faudra mettre le contact pour voir que toutes les Polo reçoivent désormais un combiné d’instruments numérique et apprécier les améliorations de l’écran central qui mesure 8 pouces (de série) ou 9,2 pouces avec l’option Discover Pro. Nous avons apprécié l’arrivée des touches de raccourci qui permettent un accès rapide à la fonction souhaitée, sans passer par différents menus. L’affichage de la carte gagne également en qualité pour une meilleure lisibilité.

Pour le reste de l’habitacle, aucune modification n’est à signaler et la Polo conserve son intérêt avec un volume de coffre parmi les meilleurs du segment.

Le coffre reste l'un des plus volumineux du segment.

Au volant

La gamme des moteurs de la Polo modèle 2021 se limite à quatre essence, dont un, le TGi, particulièrement réservé aux entreprises faute de disponibilité du carburant (il fonctionne au GNV, gaz naturel pour véhicule) pour les particuliers. Ces derniers auront donc au final le choix entre un moteur 1.0 MPI développant 80 ch, un 1.0 TSI développant 95 ch et un 1.0 TSI de 110 ch. Pas de diesel ni d’hybride au catalogue ! La version de 95 ch est disponible avec une boîte de vitesses automatique à double embrayage DSG à 7 rapports en option alors qu’elle est de série sur la déclinaison la plus puissante. C’est cette dernière que nous avons prise en main.

Avec 110 ch, le 3 cylindres est très agréable à conduire.

Ce bloc, qui a évolué il y a quelque temps sur l’ancien modèle, est d’une grande douceur de fonctionnement et d’un agrément appréciable. Aucune vibration n’est perçue en ville ou sur route. Il est également silencieux la plupart du temps et ne se fera remarquer que lorsqu’on monte dans les tours. Dommage que la boîte de vitesses manque un peu de réactivité, ce qui engendre parfois un inconfort de conduite, notamment sur les routes sinueuses où elle hésite souvent à passer le bon rapport. Dans ces conditions, l’utilisation du mode sport améliore sensiblement la conduite.

En ce qui concerne la consommation, le bloc s’est avéré assez sobre avec une consommation de 6,5 litres aux 100 km réalisée sur un parcours associant des routes nationales et de montagne. Si ce résultat est très honnête, on regrette à nouveau l’absence d’hybridation qui aurait très certainement permis de gagner encore un peu en agrément et en consommation.

La Polo reçoit pour la première fois le système d’aide à la conduite « IQ.Drive Travel Assist » qui offre une conduite semi-autonome de niveau 2. Le dispositif est très efficace et assure un bon guidage même lorsque le marquage au sol n'est pas très visible. Le système anticipe également les conditions de circulation en adaptant la vitesse à l’entrée des agglomérations, à l’approche d’un carrefour ou d’un rond-point. Enfin, côté ergonomie, on apprécie qu’il soit possible de l’activer ou le désactiver par une simple pression sur un bouton dédié placé sur le volant.

En ce qui concerne les performances routières, aucun changement n’étant intervenu sur ce nouveau modèle, il n’y a pas de différence avec la précédente génération de la Golf (2017) et la voiture est encore un peu ferme.

L’IQ.Drive Travel Assist permet, entre autres, de maintenir le véhicule dans sa voie.

Sécurité

La principale nouveauté en termes de sécurité sur cette Polo est l’apparition, comme sur la Toyota Yaris, d’un nouvel airbag central, placé sur le côté droit du siège conducteur. Il évite ainsi que les occupants avant se cognent lors d’un accident. Pour le reste, on retrouve les équipements déjà proposés comme le freinage anticollisions multiples (après un choc, le véhicule est automatiquement freiné pour éviter qu’il ne percute d’autres véhicules), le détecteur de fatigue et le système de protection proactive des occupants (lors d’une situation de danger potentiel, les ceintures de sécurité avant se tendent automatiquement et les vitres se ferment partiellement ainsi que le toit ouvrant).

La Volkswagen Polo en résumé

Bien que discrets, les changements apportés à la nouvelle Polo ne sont pas si anodins et la font monter d’un cran en termes de qualité perçue. En plus, le niveau d’équipement est certainement le plus important du segment. Mais tout cela se paie au prix fort car si les tarifs commencent à 18 015 €, pour disposer d’une version bien équipée, donc une finition Style, il faudra compter au moins 22 735 €. Et si on prend le moteur 110 ch, c’est 25 040 € qu’il faudra débourser. En comparaison, une Peugeot 208 Allure PureTech 100 EAT8 est à 22 700 € et une Renault Clio Intens TCe 140 (plus puissante mais avec une boîte mécanique) est à 23 300 €. Les deux françaises sont donc plus abordables mais moins bien équipées.

Les +

  • Qualité de fabrication
  • Tenue de route
  • Coffre
  • Niveau d’équipement
  • Agrément moteur

Les -

  • Boîte DSG un peu lente
  • Prix
  • Pas d’hybride ni d’électrique

Les citadines, un marché très convoité

Selon le Comité de constructeurs français d’automobiles (CCFA), sur les 8 premiers mois de l’année 2021, le segment des citadines est le plus représenté en France avec 57 % des ventes. Mieux, parmi les 10 modèles les plus vendus, on trouve pas moins de 6 « petites voitures », dont la Renault Twingo, une mini-citadine. Actuellement 12e des ventes de voitures en France (6e des « grandes » citadines), la nouvelle Polo reçoit de quoi la remettre dans la course pour lui permettre de retrouver le top 5 des ventes de citadines, un niveau de performance qu’elle avait perdu, se plaçant derrière les Peugeot 208 (1re des ventesglobales en France), Renault Clio (2e), Dacia Sandero (3e), Citroën C3 (5e) et Toyota Yaris (8e).

Yves Martin

Yves Martin

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