Rejoignez nos associations locales

Première association de défense des consommateurs avec plus de 141 000 adhérents, l’UFC-Que Choisir est riche de ses militants bénévoles, qui s’investissent au sein de ses associations locales (AL). Indispensables au fonctionnement de celles-ci, tous les profils sont bienvenus, pas besoin d’être un expert en droit de la consommation. Actif ou retraité, si vous êtes intéressé, les portes des associations locales vous sont grandes ouvertes. Vous pouvez vous impliquer dans une multitude d’activités : enquêtes, résolution des litiges, animations extérieures, soutien informatique, vie de l’association… Quatre bénévoles témoignent.

Norbert Prin, retraité de la Poste

UFC-Que Choisir d’Albertville Maison des Associations, 21, rue Georges-Lamarque, 73200 Albertville
Tél. : 04 79 37 11 01
Site : http://albertville.ufcquechoisir.fr/

Exécrable, pointu et vraiment pas, mais alors vraiment pas diplomate. Il est comme ça, Norbert Prin, c’est lui qui le dit. Son œil rieur et sa parole courtoise trahissent pourtant un homme affable. « Dans la vie, peut-être… Mais, au travail, je vous assure que je n’étais pas un cadeau. » Sa rigueur, sa méthode et sa détermination l’ont probablement aidé à gravir les échelons à La Poste, où il est entré comme facteur. Mais c’est bien sa passion pour l’informatique qui a modelé sa carrière. Dès 1984, il avait informatisé l’organisation des centaines de tournées dont il avait la charge (sur son Apple IIc, pour les initiés). Pas étonnant que, quelques années plus tard, sa direction régionale l’ait chargé de mettre en valeur l’activité de traitement des données. « Je réalisais des simulations informatiques pour négocier les objectifs commerciaux et décortiquer les résultats de nos actions. Un régal, de triturer chiffres et bases de données ! Dès que c’est technique, c’est mon truc. » Au sein de l’UFC-Que Choisir, ce n’est d’ailleurs pas en tant qu’expert en droit des consommateurs qu’il intervient. « Je n’y connais rien ! », admet-il.

Depuis 2008, il forme les autres bénévoles à l’Intranet qui leur est dédié, ­alimente le site Internet de l’association ­d’Albertville et apporte son soutien informatique aux autres associations locales. Ces activités, il se plaît à les gérer désormais depuis son smartphone. « Tous mes fichiers sont stockés dans le cloud, j’y ai accès à tout moment, où que je sois », se réjouit le papy connecté. Ce « mini-ordinateur », il ne s’en sépare d’ailleurs qu’une fois achevé son rituel du coucher : consulter les applications Mediapart, Flipboard, Feedly, France Info et, pour finir, Twitter. Et dans l’ordre, s’il vous plaît. Norbert est méthodique, ordonné et pointu.

Béatrice Matthieu, 38 ans, secrétaire médicale

UFC-Que Choisir Montpellier, BP 2114, 3, rue Richelieu, 34026 Montpellier
Tél. : 04 67 66 32 96
Site : www.quechoisir-montpellier.org

L’arrivée de Béatrice Matthieu à l’association locale de Montpellier, en janvier 2015, n’était pas prévue. « Mon compagnon et moi avions un litige avec notre agence immobilière et avions besoin d’aide », raconte-t-elle. Deux ans plus tard, ils ont fait leur nid à l’AL en tant que bénévoles. Originaire de Haute-Savoie, le couple cherchait une association où s’impliquer. « Nous étions abonnés à Que Choisir, mais je voulais m’engager dans le social. Finalement, je suis restée à l’UFC-Que Choisir, car on y aide tous les publics », témoigne la jeune femme. Le couple est membre du pôle « enquêtes », qui compte douze bénévoles et assure trois à quatre missions par an. « Ce pôle est compatible avec notre vie active, car il ne nous retient que pour huit réunions par an environ », indique la secrétaire médicale. Les enquêtes nécessitant des relevés de prix sont intégrées au quotidien de Béatrice et de son conjoint ; ils font relevés et achats en même temps.

Dynamique et souriante, Béatrice aime surtout jouer la « cliente mystère ». En deux ans, elle a prétendu vouloir placer un aîné en maison de retraite, s’est renseignée sur le permis de conduire, a fait le tour d’agences de voyages… « On s’amuse, c’est un peu du théâtre », sourit-elle. Son rôle déteignant sur elle, Béatrice a protesté lorsqu’un vendeur lui a proposé une extension de garantie inutile. « On se fait moins avoir, on pose plus de questions. » À tel point que le couple a proposé à l’AL une enquête locale sur l’inflation des prix des fruits et légumes à l’arrivée des touristes. Réalisée à l’été 2016, elle a révélé le coup de chaud sur les étiquettes. « Nos choix ne se font plus par hasard », résume Béatrice.

Marie-Amandine Stévenin, 37 ans, avocate

UFC-Que Choisir Paris Ouest, 54, rue de L’Ouest, 75014 Paris
Tél. : 01 56 68 97 48
Site : parisouest.ufcquechoisir.fr

Marie-Amandine Stévenin a croisé le chemin de l’UFC-Que Choisir il y a six ans, alors qu’elle poursuivait ses études d’avocate. « Je cherchais un stage dans le milieu associatif. J’ai postulé à l’annonce de l’association locale Paris-Ouest et j’ai été choisie. Pendant six mois, j’ai résolu les litiges des adhérents qui se présentaient aux permanences. »

Elle en garde un si bon souvenir qu’à la fin du stage elle devient bénévole pour l’association puis membre du conseil d’administration. Mais, en juillet 2016, la jeune femme déménage à Bordeaux. « Le plus logique aurait été que je rejoigne l’AL de Bordeaux, mais le lien avec l’équipe de ­Paris-Ouest était si fort que j’ai préféré rester affiliée à mon association d’origine. » Depuis, Marie-Amandine poursuit son engagement à distance, notamment en répondant aux questions déposées sur le site ­quechoisir.org par les consommateurs dépendant de ­Paris-Ouest (dispositif Aled, « association locale en direct »). « Je leur viens moi-même en aide ou je les dirige vers l’association locale lorsqu’une aide personnalisée s’impose. Cela me prend de quinze minutes à une heure tous les deux jours, selon le nombre de questions. » 

Marie-Amandine est aussi membre de la commission des conflits, une instance de l’UFC-Que Choisir qui résout les litiges au sein de l’association. « Lorsque nous sommes saisis d’un dossier, nous devons recueillir les positions de chaque partie, analyser les documents qu’on nous transmet, avant de rédiger un avis à l’attention du conseil d’administration de l’UFC-Que ­Choisir. Cette fonction m’a pris pas mal de temps en 2016. » Mais pas de quoi démotiver cette boulimique de travail, qui a trouvé dans ce bénévolat à distance un moyen de combiner son métier d’avocate avec sa vie de famille et son engagement associatif. « Tous les jours, je me dis que je suis utile à la société. »

Jean-Pierre Lhermite, ancien cadre chez Nestlé puis Pomona

UFC-Que Choisir de l’Artois, Maison des Sociétés - 16, rue Aristide-Briand, 62000 Arras
Tél. : 03 21 23 22 97
Site : ufcquechoisirartois.org

« Sérieux, M’sieur ! Y a la moitié de sucre dans un nectar d’orange ? » Jean-Pierre Lhermite, le vice-président bénévole de l’UFC-Que Choisir Artois (62), esquisse un sourire… Ça y est, il a accroché l’attention de son jeune public !

L’objectif de cette matinée de prévention organisée par l’association locale est d’apprendre aux lycéens à ne pas tomber dans les pièges marketing de l’industrie agroalimentaire. Difficile de trouver mieux pour le « job » : il y a six ans, avant de prendre sa retraite, Jean-Pierre était cadre commercial dans l’agroalimentaire… Des années chez Nestlé puis chez Pomona (restauration hors foyer). Cet alerte sexagénaire à la bonne humeur contagieuse assume sans complexe ce passage de l’autre côté. « Mon travail consistait notamment à informer les commerciaux sur la composition des produits. Imaginez, pour un hôpital, par exemple, mieux vaut indiquer la teneur en sel des aliments. » Levé aux aurores, ce grand-père de trois petits-enfants partage désormais ses journées entre permanences (accueil des consommateurs), études des dossiers, matinées de prévention et organisation du planning de l’AL…

« Dire que c’est un peu par hasard que j’ai poussé la porte de l’UFC-Que Choisir, s’amuse-t-il. À la retraite depuis peu, je pensais donner un coup de main une ou deux fois par an pour des enquêtes. » Il ne fera aucune enquête… Gérard Barbier, le président de l’association locale, repère ses qualités relationnelles. C’est décidé, Jean-Pierre ira, mallette pédagogique sous le bras, à la rencontre des publics : jeunes, seniors, chômeurs en difficulté, retraités de l’agriculture, etc. Dans cet ancien bassin minier qui a subi la crise de plein fouet, consommation, surendettement et pauvreté se mêlent. « Nous travaillons en lien avec les assistantes sociales, les Restos du cœur, le Secours populaire, etc. Chacun selon ses compétences », souligne Nathalie ­Dupuis, la juriste de l’UFC-Que Choisir Artois. Pour tous, « solidarité » est bien plus qu’un mot. Ce n’est pas Jean-Pierre, éducateur de jeunes déficients visuels durant les quinze premières années de sa vie professionnelle, qui prétendra le contraire.