ACTUALITÉ
Vélo électrique Lidl Zündapp Z810

Premières impressions

Les enseignes de la grande distribution commercialisent, les beaux jours venus, un ou deux modèles de vélos électriques éphémères. Cette fois, c’est Lidl qui s’y met, avec 3 vélos de la marque Zündapp, dont le Zündapp Z810, annoncé comme « idéal pour les longues randonnées ainsi que pour la vie quotidienne ». Un polyvalent comme nous en testons chaque année, vendu 1 299 €, soit un prix qui le situe dans la fourchette basse du marché. Nous l’avons fait rouler quelques jours en milieu urbain et semi-urbain : il fait le job, sans plus.  

Dans un contexte d’augmentation généralisée du prix des vélos électriques, celui des modèles distribués par Lidl, vendus depuis peu, et exclusivement sur le site Internet de l’enseigne, a de quoi attirer l’œil. À 1 299 €, auxquels il faut tout de même ajouter près de 50 € pour l’acheminement, le Zündapp Z810 se place, avec le modèle de la même marque plus basique que nous avons également pris en main (le Zündapp Trekking 7.7), dans le peloton de plus en plus clairsemé des modèles à moins de 1 500 € de notre test de vélos électriques.

Moteur arrière et assistance tout ou rien

Il offre un cadre semi-ouvert et une position légèrement penchée qui le rendent apte à la ville comme aux chemins roulants de campagne. Son équipement le rapproche du gros des vélos électriques aujourd’hui disponibles sur le marché. À une exception notable près : le moteur, de marque Ananda, un fabricant chinois peu connu, est accroché au moyeu de la roue arrière. Il s’agit d’une conception datée, comparée aux moteurs dans le pédalier qui se sont popularisés. Ce type de moteur délivre, en général, une assistance dite « tout ou rien », et c’est bien le cas ici. C’est-à-dire qu’elle n’est pas dosée en fonction de la force exercée sur les pédales, elle est donnée d’emblée à son maximum, d’où une impression de puissance qui a ses adeptes. Logiquement, le couple annoncé n’est que de 40 Nm.

Le moteur du Zündapp Z810 est placé au niveau du moyeu de la roue arrière.

La batterie, intégrée au cadre alu avec barre transversale, affiche une capacité de 417 Wh. La promesse qu’elle tienne « jusqu’à 125 km » sur une seule charge est hautement improbable. Lors de notre prise en main, difficile de déterminer précisément la distance parcourue, faute d’indications sur l’afficheur du vélo. Mais nous avons vidé les réserves en 3 h 30 et quelques côtes seulement. Envisager une sortie à la journée avec ce vélo expose au risque de finir sans assistance ! Notons les freins à disque, moins sensibles aux intempéries que leur équivalent à patins. Les vitesses se passent par un système de gâchettes au guidon Shimano, confortable et précis, associé à une transmission de la même marque. Gare aux bas de pantalon, la chaîne n’est pas protégée.

Le vélo de Lidl est un modèle à cadre semi-ouvert.

Les contraintes de l’achat Internet

Sans possibilité d’essayer le vélo avant de le commander, vous prenez le risque de vous retrouver avec une machine qui ne vous convient pas. Il sera possible de la renvoyer, mais l’emballage et les frais de transport seront à votre charge… À réception, il faut donner un peu de soi. Montage des pédales, ajustement des roues, positionnement et serrage du guidon et de la potence, gonflage des pneus, vérification des freins, etc. : Lidl ne propose pas, contrairement à d’autres sites de vente en ligne, de mise en service par un professionnel proche de chez vous. Le seul effort consiste à livrer avec le vélo un jeu de clés Allen, et un manuel d’utilisation tout en allemand ! En cas de doute sur les réglages, un passage dans l’atelier d’un vélociste sera peut-être utile pour lever les appréhensions.

Conduite poussive

À l’usage, le Zündapp Z810, vendu comme un peu plus sportif que celui d’entrée de gamme à moins de 1 000 €, n’est pas désagréable à piloter : la position est confortable, l’assistance, efficace. Il se révèle toutefois plus pataud, avec une conduite étonnamment lourde. S’il passe les côtes sans problème, quitte à pousser l’assistance au niveau 5, le plus élevé, il vaut mieux anticiper tout arrêt en montée en jouant au maximum sur les vitesses. Faute de quoi le redémarrage est laborieux, car l’assistance ne se déclenche qu’après un demi-tour de pédalier. Il est clair que ce vélo est plutôt taillé pour les balades sans trop d’arrêts que pour la ville et ses feux rouges.

L’afficheur fixé au guidon ne donne pas suffisamment d’indications : on y trouve les commandes d’assistance et de lumière, le niveau de batterie, la vitesse de déplacement et la durée d’utilisation, mais pas le kilométrage. Dommage. Enfin, 24 vitesses pour un vélo qui n’est pas un VTT, c’est beaucoup trop ! Le plus petit plateau à l’avant n’a eu aucune utilité lors de notre prise en main. Point positif, malgré l’assistance tout ou rien, signalons une agilité bienvenue dans les virages et sur terrain caillouteux.

L’afficheur numérique est rudimentaire.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

Lire aussi

Soutenez-nous, rejoignez-nous

La force d'une association tient à ses adhérents ! Aujourd'hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien. Nous soutenir

image nous soutenir

Newsletter

Recevez gratuitement notre newsletter hebdomadaire ! Actus, tests, enquêtes réalisés par des experts. En savoir plus

image newsletter