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Vous et votre vélo électrique (infographie)

Un franc succès

L’expérience de nos lecteurs montre que le succès du vélo électrique n’est pas près de s’essouffler : le taux de satisfaction des utilisateurs frôle les 100 %.

Le vélo électrique est un moteur de la révolution qui pousse de plus en plus de nos concitoyens à enfourcher leur vélo pour leurs déplacements quotidiens comme pour leurs loisirs. Pour preuve, il s’en est vendu 738 000 modèles neufs en 2022. Et pour la première fois, c’est plus que de voitures neuves ! Nous avons voulu en savoir plus sur les préférences et les pratiques de notre lectorat, ainsi que sur le budget que pèsent non seulement l’achat, mais aussi l’utilisation d’un vélo électrique. Un questionnaire a été publié au printemps dernier dans notre newsletter. Plus de 3 000 personnes ont pris le temps de nous répondre. 

Les vélocistes plébiscités

Dans quasiment deux-tiers des cas, l’achat se passe en magasin spécialisé. Un choix compréhensible, car les vélocistes n’ont pas manqué le coche du vélo électrique : ils présentent en général une offre variée de modèles. Ce n’est pas le cas des grandes surfaces sportives, où les options sont limitées. Mais elles commercialisent leurs propres marques, à des prix défiant toute concurrence : leur part représente 22 % des achats. Internet n’a pas la cote, et c’est logique, puisque l’achat d’un vélo électrique nécessite impérativement un essai

Aucune marque ne sort du lot. Notre lectorat se tourne aussi bien vers des vélos haut de gamme, comme Moustache ou Kalkhoff, que vers les marques distributeurs comme Nakamura (Intersport) ou Btwin (Decathlon). Starway, qui se distingue depuis plusieurs années dans nos tests de vélos électriques, apparaît cette fois parmi les 6 marques qui concentrent la moitié des acquisitions. 

Plutôt un VTC, autour de 2 000 €

L’hégémonie des vélos de ville a vécu, les VTC sont aujourd’hui les plus populaires. Leur polyvalence joue pour eux. Toutefois, vélos électriques de ville et VTC sont proches. Prises ensemble, ces deux catégories constituent l’écrasante majorité des équipements neufs. Viennent ensuite, loin derrière, les VTT, avec 15 % seulement. Leur part est anecdotique… Il faut dire que notre lectorat vise plutôt la balade sur les routes de campagne que le sport. Sans surprise, vélos pliants et vélos cargos rassemblent une part marginale des ventes. 

Le prix moyen d’un vélo électrique se situe autour de 2 000 €, avec de fortes disparités selon la marque. Un Nakamura ne demande pas le même investissement qu’un Moustache. Et plus on paie cher, plus on roule ! Ça tombe bien, la bicyclette est l’un des moyens les plus simples pour se maintenir en forme et pratiquer une activité douce régulière, à tout âge. Le prix détermine aussi le niveau de satisfaction : les personnes qui possèdent un vélo électrique bon marché sont plus susceptibles que les autres de s’orienter vers un autre choix lors d’un achat futur.

Une aide régionale ou municipale, voire nationale si les conditions de revenus sont remplies, est parfois possible pour amoindrir le coût, qui reste important. Pour autant, il n’est pas rare que les foyers s’équipent de deux modèles. Autre astuce pour faire baisser la note : profiter des soldes. Après le Covid, les vélocistes ont eu tendance à faire des stocks pour surfer sur la vague du succès, et ont des modèles à écouler.

Les freins à la pratique : la peur du vol en premier

Notre lectorat est littéralement conquis par le vélo électrique. 97 % des répondants se disent satisfaits de leur machine, 98 % recommanderait à leur entourage de s’équiper. Léger bémol côté poids et maniabilité : si c’était à refaire, un vélo plus léger serait privilégié. Le coût annuel est plutôt faible : de l’ordre d’une cinquantaine d’euros. Moins d’un vélo sur deux a dû être réparé, et cela comprend les freins et les roues, équipements sensibles qui nécessitent des interventions régulières en raison des crevaisons ou de l’usure normale liée à l’utilisation. Rappelons qu’une visite annuelle de contrôle est conseillée.

Les appréhensions, et les pistes d’amélioration, sont à rechercher ailleurs. Les répondants à notre enquête citent d’abord le vol. Pour s’en prémunir, deux règles d’or : enlever la batterie après avoir garé le vélo, et l’attacher avec un, voire deux antivols. 2e obstacle, l’insuffisance des pistes cyclables. Il est vrai qu’en dehors des grandes agglomérations, le territoire français est mal pourvu en infrastructures dédiées, seules à même de garantir la sécurité sur les axes où la vitesse des voitures est élevée.

Vélo électrique pliant

L’électrique pliant a de quoi séduire : son prix est attractif (1 200 € en moyenne), et il semble plus pratique à utiliser au quotidien. Pourtant, les répondants équipés d’un vélo électrique pliant en sont moins satisfaits que ceux ayant un électrique classique, et affirment que si c’était à refaire, leur choix se porterait sur un autre type de vélo. En cause, paradoxalement, le poids de l’engin. Avant de craquer, gardez en tête qu’un électrique pliant ne se trimballe pas si facilement dans les transports en commun, et se hisse difficilement dans les étages d’un immeuble. Son profil le destine avant tout à être emmené dans le coffre d’une voiture ou à l’arrière d’un camping-car.

Anne-Sophie Stamane

Anne-Sophie Stamane

Juliette Vacant

Juliette Vacant

Observatoire de la consommation

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